Né à Paris le 13 octobre 1841 ; lithographe ; commandant des Turcos de la Commune ; membre de l’Association Internationale des Travailleurs.
Son dernier domicile connu avant 1871 était, 12, rue Richer, à Paris, IXe arr.
Naze, qui aurait été condamné le 27 mars 1869 à deux mois de prison pour vol, combattit pour la Commune de Paris « jusqu’au dernier moment avec le plus grand dévouement ». Commandant du bataillon des Défenseurs de la République, dits Turcos de la Commune, il combattit à Issy les 29-30 avril 1871. Se distinguèrent sous ses ordres : Berjaud, Devrigny, Fabre, Lantara, Laurent, Le Toux (et non Letoux), Martin, Marseille, Ménard, Napied, Sébire. (J.O. Commune, 2 mai 1871).
Par contumace, le 4e conseil de guerre le condamna à la déportation dans une enceinte fortifiée, le 8 mars 1873.
Réfugié en Angleterre (il habitait Londres en 1874), Naze continua à faire de la propagande révolutionnaire. Il fut gracié le 17 mai 1879.
D’après le dossier contumax, Naze aurait appartenu, après la Commune sans doute, au « Grand Conseil » — le Conseil général — de l’Internationale. Rien ne vient le confirmer.
En revanche, il fut membre en novembre 1871 de la Section de langue française de Londres de l’Internationale (voir Édouard Bourdeille).
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/858, n° 3162. — Arch. Min. Guerre, 4e conseil (n° 944). — Arch. PPo., listes de contumaces. — Qui vive !, 1er décembre 1871. — Note de J. Chuzeville.