RÉGÈRE Henri, Pierre, [né RÉGÈRE de MONTMORE]

Engagé volontaire en 1863, au 7e régiment de Chasseurs à cheval, Henri Régère combattit en Italie, de 1867 à 1869, contre les troupes de Garibaldi, et reçut la médaille du Pape. Le 17 août 1867, cassé de son grade de brigadier pour inconduite, il fut mis en congé renouvelable, le 14 mai 1868, comme fourrier.

Appelé le 25 juin 1870, il prit part à la guerre franco-allemande. Prisonnier à Sedan le 1er septembre, il s’évada le 11 et se présenta à la Place de Paris le 14. Pendant le 1er Siège, il fut capitaine adjudant-major au 248e bataillon qu’il commanda provisoirement en remplacement de Charles Longuet, nommé à la direction du journal officiel, puis définitivement après élection le 14 avril 1871.

Son père, Dominique Régère avait exercé les fonctions de capitaine d’habillement à ce même bataillon, avant d’être nommé maire du Ve arr. Henri, Pierre Régère fut également, et en même temps que commandant du 248e bataillon, secrétaire de la mairie et directeur des magasins communaux du Ve arr.

Il conduisit son bataillon à Châtillon, Issy, Vanves, Levallois, Asnières, Neuilly, organisa dans les derniers jours de la Commune la défense du Panthéon et combattit encore à Belleville le 28. Puis il disparut.

Après un bref séjour en Belgique, il réussit à se réfugier à Londres. En 1873, il était professeur au Thompson College de cette ville. Par contumace, le 16e conseil de guerre le condamna, le 7 juin 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée.

Henri, Pierre Régère habitait, en 1871, 15, quai des Minimes, et appartenait à la section du Panthéon de l’Internationale — cf. Dict, t. IV, P. 61. Des appréciations défavorables sur sa moralité sont formulées dans les rapports le concernant.
Domicilié à Paris 22 rue des Prêtres Saint-Germain, il mourut le 11 novembre 1883.