Né le 26 février 1848 à Paris ; y demeurant ; marin communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Ancien matelot, il quitta Rochefort (Charente-Inférieure) le 28 mars 1871 avec un congé renouvelable de six mois qu’il devait prendre à Versailles. Il arriva dans cette ville le 30 et, le lendemain, se rendit à Paris, où quelques jours plus tard il s’engagea dans la flottille fédérée de la Seine ; le 5 avril il embarquait sur la Claymore et devait y rester jusqu’au 20 mai. Il fut arrêté en juin et accusé d’avoir tué au combat des soldats de l’armée régulière.
Détenu au fort Boyard, il se porta au secours d’un militaire tombé à l’eau et sur le point de se noyer. Vielle, condamné, le 1er août 1871, par le 2e conseil de guerre, à la peine de mort, vit sa peine commuée, le 28 août 1871, en déportation dans une enceinte fortifiée avec dégradation militaire, puis en déportation simple le 9 septembre 1872. Détenu un temps à l’île d’Oléron, il fut noté pour son indiscipline puis déporté. Sa peine fut commuée le 26 novembre 1878 en huit ans de détention ; il rentra de Nouvelle-Calédonie par le Var et le reste de sa peine lui fut remis le 15 janvier 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/740 et BB 24/770 (île d’Oléron, 14 septembre 1872). — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Gazette des Tribunaux, 4 août 1871.