POUZERATTE Albert, Lucien

Par Michel Aguettaz, Jean-Pierre Besse, Jean-Luc Marquer

Né le 29 juin 1913 au Puy-en-Velay (Haute-Loire), sommairement exécuté le 17 juin 1944 à Saint-Laurent-de-Mure (Isère, aujourd’hui Rhône) ; employé SNCF, militant communiste de Savoie ; résistant des FTPF, homologué capitaine des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.)

Albert, Lucien Pouzeratte était le fils de Jean, employé du P.L.M., et de Marie-Louise Berger, son épouse.
Lors de sa naissance, ses parents étaient domiciliés à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), et sa mère vint accoucher au domicile de ses parents.
Il était cheminot au dépôt de Chambéry (Savoie) et domicilié à Challes-les-Eaux (Savoie). Il était membre du Parti communiste et syndiqué à la CGTU puis à la CGT après l’unification.
Il avait épousé Marie, France Montorgier.
Il fut un des réorganisateurs du PC clandestin en Savoie, avec entre autres Pierre Herman et Émile Hermitte. Il fit partie du groupe qui rencontra à Chambéry, dans l’été ou l’automne 1940, Georges Marrane, délégué du comité central en zone sud chargé de mettre sur pied le PC clandestin. Il entra aux FTP à la fin de 1942 comme agent de liaison. Durant l’été 1943, il devint chef des transports d’armes et du matériel dans le Rhône avant d’occuper les mêmes responsabilités au niveau de la Ière subdivision des FTP.
Il utilisa successivement plusieurs pseudonymes durant ses activités clandestines : Raspoutine, Legros et enfin Paulus.
Membre de l’état major FTP du Rhône, il était présent lors de la réunion du CMIR le 15 mai 1944 au domicile de Georges Léger, 1 grande rue Saint Clair à Caluire. Il fut, comme les autres participants (Marcel Clouet, André Jacquot…), arrêté.
Incarcéré à la prison de Montluc à Lyon (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon), il fut sommairement exécuté le 17 juin 1944 avec neuf autres de ses camarades à Saint-Laurent de Mure (Isère, aujourd’hui Rhône) derrière une haie, route du Colombier, au lieu-dit "Glandier".
Albert Pouzeratte fut officiellement identifié le 29 mai 1945 par son épouse qui le reconnut formellement sur la photographie n° 9 réalisée par le service régional d’identité judiciaire de Lyon.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué en 1946 résistant, capitaine des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (D.I.R.).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Il est enterré au cimetière de Charrière neuve à Chambéry.
Son nom figure sur une stèle, square du 11 novembre 1918 à Saint-Laurent-de-Mure (La stèle ne porte que neuf noms. La dixième victime ne fut jamais identifiée.), sur le monument aux morts de Challes-les-Eaux, sur une plaque commémorative apposée dans l’église de cette commune et sur la stèle commémorative de la S.N.C.F. à Chambéry.

Sa femme était domiciliée à Chambéry en 1951.


Voir : Saint-Laurent-de-Mure, 17 et 26 juin 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article88323, notice POUZERATTE Albert, Lucien par Michel Aguettaz, Jean-Pierre Besse, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 23 juin 2010, dernière modification le 3 mai 2023.

Par Michel Aguettaz, Jean-Pierre Besse, Jean-Luc Marquer

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 135802 et AC 21 P 650790 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 489390 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3460 W 3, 3375 W 9, 3325 W 9, 3335 W 22. — Résistants à Lyon, Villeurbanne et alentours, Éditions BGA Permezel, Lyon, 2003. — Témoignage Dominique Machetto, recueilli par Michel Aguettaz. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. —Geneanet. — État civil.

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