BIGEX Georges

Par René Lemarquis

Né le 7 décembre 1902 à Paris (XIVe arr.) ; régleur thermique et galvanoplastie ; militant communiste chez Citroën-Michelin à Paris.

Georges Bigex était le fils naturel (« batard » ajoutait-il) d’un avocat à la Cour d’appel de Paris qui subvenait aux besoins de sa mère mais qui cessa de verser son aide pendant la guerre, ce qui obligea celle-ci à travailler (elle avait eut après Georges deux autres enfants). Ce père, mort vers 1932, que Georges Bigex ne vit que sept ou huit fois et qui n’avait « rien fait pour [lui] », était, pensait-il, franc-maçon. Georges Bigex fréquenta l’école primaire jusqu’à douze ans et demi et n’obtint pas son Certificat d’études (son orthographe était fort médiocre), mais il s’efforçait de lire beaucoup. Il commença à travailler en 1914 et exerça plusieurs métiers avant de se fixer, le 12 juin 1924 chez Citroën-Michelin. Il fit son service militaire comme 2e classe et épousa une ouvrière plumassière qui sera membre du comité mondial des femmes. Ils avaient, en 1936, une fille de onze ans.

Georges Bigex adhéra au Parti communiste le 1er avril 1936. Il avait auparavant participé à diverses grèves, entre autres celles de la Voiture-aviation à Ivry (Seine) en 1919-1920 et de Citroën (XVe arr.) en 1924 et 1928. En 1936, il fut membre du service d’ordre pendant le mouvement. Dans son parti, il milita dans le XIe arr. où il participa à la campagne électorale. Chez Citroën, dans le XVe arr., il fut secrétaire de cellule et responsable du « groupe Marty ». Il fut délégué aux conférences régionales par la section du XVe. À la CGT, il était secrétaire de la sous-section et membre de la commission exécutive de l’entreprise. Il suivit l’école élémentaire et l’école des cadres de la section. Bigex fut secrétaire du Comité de Front populaire dans le XIe arr.

La commission des cadres releva dans son autobiographie deux informations qui peuvent expliquer que, d’abord note A1, il fut proposé de le « retirer du Comité ». D’un part, il relatait avoir connu un instituteur de Clamart nommé Viallat (dont il donnait l’adresse) et l’avoir rencontré en compagnie d’André Ferrat. Ceux-ci ayant « essayé de le gagner à leur sale besogne », il les avait « engueulés et rompu les pourparlers », puis avait averti la 11e section. D’autre part, la commission semble avoir jugé sévèrement le fait que Georges Bigex ait demandé à la fin de son autobiographie un congé de parti de trois mois (du 1er juin au 1er septembre 1938) car, étant sur le point de passer chef d’équipe mensualisé, il se sentait « obligé de n’avoir aucune activité dans l’usine ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article100080, notice BIGEX Georges par René Lemarquis, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 3 novembre 2010.

Par René Lemarquis

SOURCE : RGASPI 495.270.3408. autobiographie du 30 mai 1938.

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