CHARBONNIER Paul, Élie, Louis

Fils d’Étienne, meunier, et de Rosalie Gogot, Paul Charbonnier, devint instituteur public. Il épousa le 14 août 1906 à Sancerre, Marie Le Puile, institutrice. Ils eurent un fils, Henri.

Secrétaire général du syndicat des instituteurs du Cher en 1920, il représentait le courant réformiste parmi les syndicalistes enseignants du département. La même année, il était membre d’honneur du Comité départemental de propagande pour l’Emprunt et secrétaire de la Fédération des anciens combattants de l’enseignement.
Il dirigea la section départementale du Syndicat national des instituteurs jusqu’en 1931. Il était élu au conseil départemental de l’enseignement primaire et présidait la Société des Amis de l’École laïque.

Les instituteurs fournissaient le gros des effectifs de l’Union départementale CGT, aussi leur dirigeant fut-il amené à prendre des responsabilités. En 1927, il animait l’Union locale de Bourges et l’année suivante, il devint secrétaire général de l’UD confédérée. Il était gérant du Travailleur Syndiqué.

Paul Charbonnier n’était membre d’aucun parti. Il se réclamait publiquement de la franc-maçonnerie ; initié à la loge Travail et Fraternité du Grand Orient, en février 1919, il était devenu maître le 18 juin 1921.

Officier d’académie en 1929, il enseignait avec son épouse au groupe scolaire Nicolas-Leblanc à Bourges, quand il prit sa retraite le 1er octobre 1933, avec l’honorariat. Au cimetière des Capucins, lors de ses obsèques, plusieurs personnalités « exaltèrent les qualités et mérites du défunt », dont Raymond Beuzelin qui lui avait succédé comme secrétaire du SNI, et le sénateur-maire néo-socialiste Henri Laudier.