LE RUBRUS Paul, Jean, Auguste

Né le 9 octobre 1886 à Audierne (Finistère), Paul Le Rubrus s’engagea dans la Marine en 1904, et devint second maître de manœuvre. En 1914, il fit partie du bataillon des fusiliers-marins de l’Amiral Ronac’h qui, après avoir été envoyé sur Paris dans la période qui suivit la mobilisation, pour assurer le maintien de l’ordre, fut affecté en Belgique. En décembre 1914, à Dixmude (Belgique), un éclat d’obus lui fit au pied une horrible blessure. Évacué, il subi 14 opérations chirurgicales puis fut réformé.

En 1916 il entra comme magasinier à l’hospice civil de Brest (Finistère), il fut l’un des fondateurs de la Section Syndicale du Personnel hospitalier. Il devint successivement délégué au conseil syndical, puis trésorier du syndicat, ainsi que bibliothécaire de la section des Hospices. Il adhéra à L’ARAC.

Membre du Parti socialiste SFIO avant le congrès de Tours, puis du Parti communiste, Paul Le Rubrus devint en janvier 1921, le secrétaire adjoint de la section de Brest (Finistère) du Parti socialiste devenu SFIC. Le nouveau bureau de la section réorganisé suite à la défection de la plus grande partie des élus qui refusaient la décision du congrès de Tours, se composait ainsi : Secrétaire : J. Le Meur ; Secrétaire-adjoint : Paul Le Rubrus ; Trésorier : Berthou. Membres du bureau : Nardon H, Le Tréis, Guiban, Huguen*, Goaran*, Derrien, Moigne, Lavenant*, Goadic* et Vibert. Il fut désigné par la section comme représentant au Comité de défense sociale, siégeant à la Bourse du Travail.

Le 28 mai 1922, sa famille lui fit des obsèques religieuses, bien que, d’après ses camarades, il avait exprimé sa volonté d’avoir des obsèques civiles. La cérémonie donna lieu à des incidents anticléricaux.

En 1911, il avait épousé une employée à l’hospice qui devait lui donner deux fils.