PONDRUEL Jacques

Par René Lemarquis, Claude Pennetier

Membre de la commission coloniale centrale du Parti communiste et avait séjourné longuement en Algérie.

Jacques Pondruel avait été membre de la commission coloniale centrale du Parti communiste et avait séjourné longuement en Algérie. Il était membre des Jeunesses communistes. Est-ce le Pondruel qui était secrétaire des JC d’Alger et qui fut « retenu au Parquet » à la veille de la journée contre la guerre et l’impérialisme du 1er août 1929 « pour complot contre la sécurité intérieure de l’État » ? En 1930 il était recherché par la police. C’est peut-être lui qui fut en 1925-1926 membre de la CE des JC. On indique dans une note de son dossier qu’il avait été chargé avec Cormon en Algérie « d’assurer la liaison avec le camarade qui devait exécuter Joubert ». Sollicitée en 1932 de juger l’action de Pondruel en Algérie, Henriette Carlier rendait compte le 28 juin de certains faits (racontés par Boualem et Rossi) selon lesquels le militant aurait accepté, lors d’une grève à Blida, une discussion amicale avec le patron et de manger avec le fils de celui-ci. Faisant preuve de légèreté il négligeait des réunions importantes. La Direction des JC aurait pris une décision qui amena son retour en France.

Jacques Pondruel fut alors nommé un temps secrétaire du 6e Rayon de la Région parisienne puis, sur demande du Parti alla travailler comme ouvrier métallurgiste de précision dans la chaudronnerie chez Rateau où « il a fait du bon travail » selon Pierre Celor. Il fut ensuite chargé de s’occuper de la Cellule Renault dont il fut proposé comme secrétaire en septembre-octobre 1930. Dirigeant du rayon communiste de Boulogne-Billancourt (Seine), J. Pondruel fut remplacé en 1932 par Léon Pinçon à la suite de la grève de Renault (novembre 1931-janvier 1932), au cours de laquelle il aurait « démérité ». À partir de mars 1932 une enquête fut demandée peut-être dans le cadre de la lutte contre le groupe Barbé-Celor. C’est pourtant Celor qui le dénonça auprès de Jacques Duclos le 8 mars mais auparavant, selon un sténogramme de la séance de la Commission centrale de contrôle, c’est Raymond Guyot qui l’avait signalé à Celor. A la même séance Celor releva que Pondruel avait été arrêté au Mur des Fédérés en 1931 et libéré alors que des camarades étrangers de sa cellule ont été maintenus. Il fut alors décidé d’interroger Pondruel au sujet de son travail en Algérie, des suspicions qui pesaient sur lui, sur sa famille et ses moyens d’existence disaient ses accusateurs.

On ne connaît pas les conclusions de l’enquête qui était encore en cours en septembre1934 où l’on apprenait qu’il vivait alors à Troyes.

Jacques Pondruel avait été membre de la commission coloniale centrale du Parti communiste et avait séjourné longuement en Algérie.

Dirigeant du rayon communiste de Boulogne-Billancourt (Seine), J. Pondruel fut remplacé en 1932 par Léon Pinçon à la suite de la grève de Renault (novembre 1931-janvier 1932), au cours de laquelle il aurait « démérité ». Il fut écarté dans le cadre de la lutte contre le groupe Barbé-Celor, dénoncé par Celor auprès de Jacques Duclos le 8 mars 1932.

Il vivait à Troyes en 1934.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article126895, notice PONDRUEL Jacques par René Lemarquis, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 28 mars 2012.

Par René Lemarquis, Claude Pennetier

SOURCES : RGASPI, 495 270 651, dossier de mise à l’écart. — J.-P. Depretto, Les communistes et les usines Renault de Billancourt (1920-1936), MM, Paris IV, 1974. — Arch. Nat. F7/13130. — Notes Maitron  : Cormon et Joubert in R. Gallissot, Dictionnaire Algérie (Ed.Atelier).

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