BRIGNOLI Michele, Benoit

Par Daniel Grason

Né le 6 janvier 1897 à Gazzaniga en Lombardie (Italie) ; menuisier ; antifasciste ; membre de l’Union populaire italienne ; volontaire en Espagne républicaine ; interné.

Fils de Félix et de Thérèse, née Bononi, Michele Brignoli vint en France en 1922, il obtint une carte d’identité étranger. Il vivait depuis 1924 au 41 Rue Félifeu à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), membre de l’Union populaire italienne (UPI), il était délégué de l’association dont le secrétaire était Romano Cocchi.
Veuf de son épouse Blanche, née Traincourt depuis 1927, il confia son fils Robert à une amie militante et s’engagea dans les Brigades internationales. Il arriva en Espagne le 17 octobre 1936, fut probablement incorporé dans la XIIe Brigade Garibaldi. Il participa aux différents combats de la brigade. De retour en France, il regagna Argenteuil.
Menuisier depuis mai 1942 à l’entreprise Lajoinie dont le siège était à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine), pendant la guerre il fut détaché au siège de l’état-major allemand d’Argenteuil. Le 13 décembre 1942 la Brigade spéciale d’intervention du commissariat de Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) arrêtaient Henri Fongarnand dit René Rolland et Roger Pinçon à la gare de Clichy Levallois-Perret. Tous deux portaient sur eux des documents relatifs aux FTP, Henri Fongarnand en était le responsable militaire.
La BS2 interpella Michele Brignoli le 18 décembre à son domicile, son fils Robert, mineur, avait été interpellé la veille à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine). Lors de la perquisition du domicile de son domicile, deux matraques métalliques, une bouteille et un flacon d’acide sulfurique ainsi qu’un bidon d’essence étaient saisis. Michele Brignoli déclara ignorer la présence de ces produits qui étaient entreposés dans un débarras dont seul son fils avait la clef. Cinq brochures éditées par le parti communiste appartenant à Michele Brignoli étaient découvertes. Il signala qu’il était sympathisant communiste, mais qu’il n’en était pas membre.
Incarcéré à Fresnes, la direction des Renseignements généraux proposa le 29 avril 1942 l’internement de Michele Brignoli en raison de ses sympathies communistes.
Argenteuil étant situé hors du ressort de la préfecture de police de Paris, Michele Brignoli après la Libération ne fut pas convoqué à témoigner devant la commission d’épuration de la police.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article166951, notice BRIGNOLI Michele, Benoit par Daniel Grason, version mise en ligne le 26 octobre 2014, dernière modification le 16 février 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. RGASPI 545.6.485 BDIC Mfm 880/47(Moscou). – Arch. PPo., 77W 599, 77W 3116, PCF carton 13 rapports hebdomadaires des Renseignements généraux sur l’activité communiste, GB 114 BS2, KB 18. – Bureau Résistance GR 16 P 91061 (non homologué).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable