LE FUR Guy

Par Serge Cordellier

Né le 13 avril 1944 à Plouvien (Finistère-Nord), responsable fédéral du MRJC (Mouvement rural de jeunesse chrétienne).pour le Finistère (1964) ; paysan et responsable coopératiste au niveau local puis régional ; syndicaliste, président d’une section départementale spécialisée de la FDSEA (1975), secrétaire général d’une fédération nationale de branche de la FNSEA (1976-1978), président de la FDSEA du Finistère (1978-1982), porte-parole national de l’Interpaysanne (1981), porte-parole national de la Confédération paysanne (1989-1992).

Guy Le Fur naît dans le Léon qu’on nommait la « Terre des prêtres », cinquième de sept enfants. Son père Yves (1907-1984) était bretonnant (il calculait ainsi toujours en breton et simultanément traduisait mentalement les nombres, ce qui expliquait peut-être son agilité en calcul mental). Il parlait très bien la langue française et était imprégné de culture. Tout comme son épouse Anne-Marie Calvez (1909-1994) née à Plouvien qui avait été institutrice avant son mariage en 1930. Les parents tenaient une ferme de 15 hectares.
Guy Le Fur arrête sa première scolarisation à quatorze ans. Il fut aide-familial jusqu’en 1964 et il poursuivit pendant trois ans en alternance à la Maison familiale rurale (MFR) de Ploudalmézeau puis de Saint-Renan : une semaine à l’école puis deux semaines à la ferme ; l’enseignement était concret et il revint à ceux qui le suivaient de l’illustrer à partir de l’exploitation. Pendant deux ans, il suivit sur la télévision régionale les séances de TPR (Télé Promotion rurale Ouest) fondée en 1966 avec Louis Malassis (1918-2007) pour directeur et dont Joseph Guénanten (Morbihan) fut président. Ces séances étaient diffusées dans six départements du Grand Ouest, à une vingtaine de participants dans chacun d’entre eux.
Dans la même période, il suivit des journées de formation au Centre départemental de promotion sociale de Saint-Ségal (Finistère) présidé par Jean Miossec. Ces journées (quatre à cinq par an, avec 150 à 200 participants à chaque séance) furent animées par l’économiste Gérard Destanne de Bernis (1928-2010) et son équipe universitaire de la faculté d’économie de Grenoble.
Aurait-il été frustré de ne pas avoir pu poursuivre des études secondaires ou universitaires ? Il répondit à cette question que la Maison familiale rurale, Télé Promotion rurale et les Journées de Saint-Ségal, puis son engagement au MRJC et dans ses mandats professionnels successifs avaient compensé cela.
Guy Le Fur effectua à partir de 1963 son service militaire (16 mois), puis s’engagea au MRJC (Mouvement rural de jeunesse chrétienne). Un an plus tard, il fut désigné comme responsable fédéral (départemental) de ce mouvement, sous statut bénévole jusqu’en 1968, en succession de François Le Nezet. Il y rencontre Nicole Touchais, née en 1945, issue d’une famille agricole aisée d’Ille-et-Vilaine. Ils s’épousèrent en 1970 et eurent quatre filles : Annie (1971), Mado (1972), Christine (1976), Fanny (1977).
Le couple s’installa l’année de leur mariage dans la commune de Ploumoguer (près de Saint-Renan, Finistère Nord) en lait, porcs et céréales, puis abandonna le lait en 1972.
Guy Le Fur présida pendant cinq ans la Sica de Saint-Renan, groupement d’éleveurs de porcs (la Sica – société d’intérêt collectif agricole − était une forme coopérative aux statuts souples). En 1974, il fut pour un an président de l’URGPV (Union régionale des groupements de producteurs de viande) de Bretagne au titre des groupements de producteurs de porcs.
Désormais, il privilégia la défense syndicale plutôt que l’engagement dans les outils économiques parce que, déclara-t-il, la première était plus appropriée à ses valeurs humaines personnelles.
En 1975, il devint président de la section porcine de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) en succession de Jean-Noël Le Du. Il fut élu en 1976 à la Fédération nationale porcine (FNP), fédération spécialisée de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) alors présidée par Bernard Thareau (1936-1995). Il occupa d’emblée le poste de secrétaire général en succession de Charles Macé (Côtes-d’Armor). Guy Le Fur contribuea à prolonger la politique de la FNP en faveur d’une organisation et d’une régulation des marchés par un office public d’intervention ; d’une réforme de la gestion des aides publiques avec application d’un quantum financier par travailleur ; d’un contrôle de la dimension des ateliers de production. Il s’agissait de limiter les aides publiques à un quantum de production par éleveur et d’instaurer un régime d’autorisation des constructions afin de plafonner les capacités de production des exploitations.
Plus que d’autres, ce dernier projet (la limitation de la taille des ateliers) suscita de très vives oppositions de la part du courant ultralibéral et libéral de l’élevage breton, très présent en Finistère-Nord, notamment autour d’Alexis Gourvennec (1936-2007), mais aussi de la puissante Cooperl de Lamballe (Côtes-d’Armor) présidée par Sébastien Coupé et des groupements de producteurs qui lui étaient alliés. Alexis Gourvennec, influença les organisations économiques, d’abord légumières, puis, via ses « lieutenants », les organisations porcines. P-DG de la compagnie maritime Britanny Ferries à compter de 1972, puis président de la caisse régionale du Crédit agricole de 1979 à 1998, il développa une stratégie farouchement libérale, prônant la compétition et la concurrence à outrance entre producteurs et entreprises pour que les plus fort(e)s s’imposent,
Début 1978, Guy Le Fur perdit son poste à la FNP à la suite d’une manœuvre ourdie par la FNSEA en concertation avec les courants professionnels libéraux et ultra-libéraux de Bretagne ci-dessus évoqués et en violation flagrante des statuts.
En succession de Jean Le Bras (1931-2007), lequel avait été le premier président du CDJA (Centre départemental des jeunes agriculteurs) en 1958. Guy Le Fur devint fin 1978 président de la FDSEA 29 (jusqu’à fin 1982), avec Raymond Henaff au poste de secrétaire général. Il sera remplacé comme président par ce dernier, puis par Jean-Yves Jézéquel. La FDSEA, depuis 1969 (élection à sa présidence de Georges Dauphin suivait une ligne politique progressiste et réformatrice, nettement démarquée de celle, très corporatiste, de la FNSEA.
En 1978, lors de la crise de l’élevage et des conflits professionnels et politiques à propos de la taxe de coresponsabilité laitière et des MCM (Montants compensatoires monétaires), Guy Le Fur apparaît comme le principal porte-parole de l’opposition interne à la direction de la FNSEA (Interdépartemental) ainsi que du Comité de sauvegarde de l’élevage de l’Ouest. Ce dernier est animé par les FDSEA du Comité de Redon (Morbihan, Finistère, Loire-Atlantique, Mayenne) et les CDJA du Morbihan, de Loire-Atlantique et de Mayenne) ; le CDJA du Finistère avait, quant à lui, été repris en main en 1975 par le CNJA (Centre national des jeunes agriculteurs) et le courant agricole ultralibéral du département. Le Comité de sauvegarde organise en 1978 deux manifestations de masse en janvier et novembre (Vannes, Pontivy), rallié pour ces mobilisations par bien d’autres organisations d’orientations différentes (FDSEA et sections spécialisées réputées « orthodoxes », CDJA, syndicats Modef, groupes Paysan-Travailleur…).
Guy Le Fur est au nombre, en 1979-1980, des initiateurs de l’AFIP (Association pour la formation et l’information paysannes), qui sera rebaptisée ultérieurement Association de formation et d’information pour le développement d’initiatives rurales. Il s’agissait de mettre en place des services (formation, information, études) au service de la mouvance syndicale et associative agricole et rurale agissant sur des bases progressistes.
En 1981, après l’alternance politique qui porta la gauche au pouvoir après vingt-trois ans de gouvernements de droite, Guy Le Fur fut le principal responsable de l’Interpaysanne qui se constitua en tendance oppositionnelle interne aux directions de la FNSEA et du CNJA. Après le congrès du Touquet de la FNSEA (1982), comme suite au refus de son président François Guillaume (Meurthe-et-Moselle) de mettre aux voix un contre-rapport d’orientation, il conclut, avec la plupart des responsables de ce courant, qu’il est impossible de débattre et de peser au sein de la centrale majoritaire.
Guy Le Fur « rentra » dans le Finistère pour préparer une sortie collective des syndicalistes de sa sensibilité. La majorité de la direction de la FDSEA fonda en 1984 une nouvelle organisation, l’UDSEA (Union départementale des syndicats d’exploitants agricoles) sur des positions très proches de celles de la FNSP (Fédération nationale des syndicats paysans). L’UDSEA s’affilia en 1987 à la Confédération paysanne (CP) créée cette même année en réunissant notamment la FNSP et la CNSTP (Confédération nationale des syndicats de travailleurs paysans).
En 1983 puis 1989, Guy Le Fur avait été tête de liste départementale aux élections professionnelles aux chambres d’agriculture (respectivement 38,05 % et 41,95 % face à la liste soutenue par la FNSEA ; la CP l’emportant en 1995 (il n’était plus tête de liste) face à la FDSEA (52,45 % contre 42,99 %).
En avril 1989, Guy Le Fur fut coopté pour être le porte-parole national de la Confédération paysanne (c’est-à-dire son « numéro un »). Il succèda à Yves Manguy (Charente). Son mandat fut notamment marqué par les débats relatifs à la réforme de la PAC − Politique agricole commune (projet de réforme McSharry) − et la mise en œuvre du programme d’« agriculture paysanne » de la CP. Concernant la réforme de la PAC, Guy Le Fur et la majorité de son équipe, dont Michel Berhocoïrigoin (Pays basque, Pyrénées-Atlantiques), André Aubineau (Vendée), Gaby Dewalle (Nord), Huguette Blin (Loire-Atlantique), Henri Ricard (Bouches-du-Rhône), qui en avaient apprécié les intentions initiales, estima ultérieurement que les propositions de la CP ont été « anéanties » par celles du lobby de la FNSEA qui avaient obtenu des inflexions sensibles du projet. Ce projet de réforme suscita un conflit interne à la CP. José Bové (Aveyron), mis très largement en minorité au Comité national (trois voix sur dix-huit) avait apporté son soutien à la Coordination rurale (CR) alors en constitution lors des manifestions visant au « blocage de Paris ». (La CR devint rapidement une organisation rivale de la CP.)
À son poste, Guy Le Fur contribua par ailleurs, profitant de son expérience professionnelle antérieure et de son « carnet d’adresses » à améliorer l’institutionnalisation de la Confédération paysanne (en favorisant la création de structures collaboratives internes et en multipliant les liens avec les institutions) et à œuvrer à une meilleure reconnaissance de sa représentativité (c’est sous son mandat, en 1990, que fut obtenu le décret fixant les règles de celle-ci). Son équipe avait aussi favorisé la création de l’Alliance Paysans, Écologistes, Consommateurs (PEC). Autre alliance essentielle nouée dans la période, celle de la Confédération paysanne avec les élus ruraux : en novembre 1989, en partenariat avec l’Association nationale des maires ruraux, 620 maires se réunissent à Paris sur le thème « Des paysans nombreux pour des campagnes vivantes ».
Guy Le Fur souhaitait également encourager l’engagement des militants de la Confédération paysanne dans les coopératives et groupements de producteurs qu’il considérait comme des écoles de formation et d’analyse économique : « Le fait d’avoir “désertéˮ les organisations économiques n’avait pas permis de peser sur leurs orientations et a laissé libre-cours à l’orientation libérale de la FNSEA ».
Dans une longue interview conduite par Éric Fottorino pour le quotidien Le Monde daté du 11 octobre 1990 (avec son portrait dû au dessinateur de presse Pancho), Guy Le Fur déclare : « [Nous devons] redéfinir le rôle de l’agriculteur comme producteur de quantité et de qualité, comme producteur d’environnement et acteur indispensable d’un milieu rural vivant. Pour cela, il faut un contrat social entre les paysans, les collectivités territoriales et l’État, un contrat qui crée des droits et des obligations pour chaque partie. […] Pour cela, plusieurs conditions sont requises.
− Un partage des droits à produire et des moyens de production entre les hommes et les régions car nous voulons conserver une mission de production à tous les agriculteurs.
− Il faut établir un prix garanti pour rémunérer les exploitants, mais ce prix doit être plafonné par actif. On ne doit plus seulement raisonner en volumes mais en valorisation des potentiels agronomiques des sols.
− En contrepartie, l’agriculteur s’engagera à fournir des produits alimentaires de qualité en suffisance, à adopter des pratiques préservant l’environnement, à entretenir l’espace pour le rendre accueillant. Tout cela peut correspondre aux aspirations des citadins et de la société. »
En d’autres occasions l’équipe de Guy Le Fur plaidait aussi en faveur d’une participation financière des « surproducteurs » aux coûts de gestion des marchés (stockage privé, exportations…).
En 1992, Guy Le Fur avait représenté la Confédération paysanne au « sommet de la Terre » de Rio (Brésil), conférence de l’ONU consacrée aux problèmes de développement et d’environnement (CNUE).
En décembre 1992, il démissionne de son poste à la Confédération paysanne du fait, dans son témoignage, de divergences au sein de l’équipe de direction portant principalement sur les pratiques syndicales, le non-respect par certains responsables de premier plan de décisions collectivement votées et des formes démocratiques d’organisation. Gaby Dewalle (Nord) lui succèda.
En 1993, Guy Le Fur fut sollicité pour faire partie d’un groupe de réflexion d’une vingtaine de personnalités d’horizons divers, animé par Edgard Pisani et portant sur les crises de la société et de l’agriculture. Ce groupe a publié l’ouvrage : Groupe de Seillac, Agriculture, société et territoires. Pour une politique européenne, Fondation pour le progrès de l’homme / L’Événement européen, Paris, 2003, 36 p. Voir aussi Edgard Pisani et le Groupe de Seillac, Pour une agriculture marchande et ménagère, Éd. de l’Aube, La Tour d’Aigues, 1994, 192 p.
En 1994, il devint membre du Conseil économique et social (CES) régional (mandat renouvelé et courant jusqu’en 2007), puis national (mandat renouvelé courant jusqu’en 2004). Dans ce cadre, il présenta avec Philippe Rouvillois, président de l’Institut Pasteur, le rapport La France face au défi des biotechnologies : quels enjeux pour l’avenir ? (Les éditions des Journaux officiels, coll. « Avis et rapports du CES », Paris, 1999, 284 p. + XVI p. Le CES national adopte à l’unanimité, en juillet 1999, l’avis faisant suite à ce rapport.
En suite de ce rapport, il fut sollicité pour faire partie de la délégation française à la Conférence de Johannesburg (Rio + 10, Afrique du Sud), laquelle le chargea d’organiser une table-ronde réunissant des experts de trois continents sur les perspectives et dangers de la brevetabilité du vivant.
Après la fin de ses mandats syndicaux, Guy Le Fur avait espéré quelque temps qu’il serait possible de créer un Institut du développement durable avec l’adhésion des associations œuvraient pour un autre développement agricole. Cela, à ses yeux, « aurait été une bonne chose pour s’organiser en filières courtes […] et favoriser l’organisation et la coopération entre réseaux agissant pour une agriculture différente ». Le projet n’aboutit pas sous la forme d’un institut technique qui aurait permis de « constituer une capacité d’expertise économique, sociale et technique en associant les acteurs concernés ». Une initiative associative permit cependant à la création du Pôle Inpact ((Initiatives pour une agriculture durable et citoyenne) rassemblant les principaux réseaux.
Guy Le Fur prit sa retraite professionnelle en 2004 et s’investit davantage dans les mobilisations relatives aux risques climatiques, notamment, pendant un temps, dans le cadre de l’association RIAC 29 (Réseau d’initiatives et d’actions Climat). Il fut ultérieurement trésorier puis président pendant deux ans de l’Université du temps libre de la communauté de communes de l’Iroise.
A posteriori, G. Le Fur a eu le sentiment d’avoir été plusieurs fois, tout au long de son parcours, très rapidement projeté dans de nouvelles responsabilités. Il souligna aussi qu’il n’avait jamais cumulé ses mandats successifs, se consacrant pleinement à chacun dans l’étape concernée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article181445, notice LE FUR Guy par Serge Cordellier, version mise en ligne le 6 juin 2016, dernière modification le 6 juin 2016.

Par Serge Cordellier

SOURCES : Entretien avec l’auteur (Ploumoguer [Finistère], 17 septembre 2006). – G. Le Fur, « Témoignage sur mon itinéraire et réflexions sur les enjeux présents » présenté lors d’un séminaire de réflexion de la FNAB (Fédération nationale de l’agriculture biologique), Paris, 26 juin 2007, non publié – Contribution de Guy Le Fur à l’histoire de la Confédération paysanne, Période 1989-1992 (14 nov. 2008), 9 f. – Collection Bulletin d’action syndicale FNP pour la période considérée. − Rapports d’assemblées générales de la FNP pour la période considérée. − Collection Fer de lance, journal d’information des agriculteurs du Finistère, FDSEA 29, Quimper (hebdomadaire) pour la période considérée. – FNP, « Propositions pour contrôler la dimension des ateliers », Bulletin d’action syndicale, n° spécial, Paris, juillet 1976, 24 p. − Archives personnelles S. Cordellier (dont dossier concernant le contrôle de la dimension des ateliers de production (instruction du projet et négociations 1975-1977) et dossiers de presse relatifs notamment à l’éviction de G. Le Fur de la FNP en 1978, ainsi qu’au Comité de sauvegarde de l’élevage de l’Ouest (1978). – Collection Interdépartemental, Bulletin de liaison, sept. 1977 à oct. 1979, FDSEA 56, Vannes (mensuel). – Archives Interpaysanne, incluses dans les archives nationales FNSP, Centre d’histoire du travail (CHT) de Nantes (www.cht-nantes.org), 47 boîtes-archives. − S. Cordellier, Contribution à l’histoire de l’AFIP dans la période 1980-1987, Paris, 2004, 36 p., non publiée, archives AFIP. – Archives Confédération paysanne (nationale), Centre d’histoire du travail (CHT), 18 boîtes-archives. – Rapports d’orientation de la Confédération paysanne pour la période considérée : Clermont-Ferrand [63], 12-13 déc. 1990, 18 f. ; Paris, 8 déc. 1991, 32 f. ; Lyon [69], 8-9 déc. 1992, 10 f.). – Comptes rendus des journées d’été (Etcharry [64], 1990 ; Sains-du-Nord [59], 1991) − L’agriculture paysanne. Des pratiques aux enjeux de société. Premières rencontres nationales organisées par la Confédération paysanne [Saint-Lô, Manche, 21-22 mai 1993], Fondation Charles Léopold Mayer / Confédération paysanne, Paris, 1994, 162 p. − S. Cordellier, « La gauche paysanne moderne et la cogestion » [Cet article traite des rapports à l’État et à la Profession des courants pré-constitutifs de la Confédération paysanne], in Pierre Coulomb et alii (sous la dir. de), « Les agriculteurs et la politique », Presses de la Fondation nationale de Sciences politiques (FNSP), Paris, 1990, pp. 189-196. − S. Cordellier, Syndicalisme : du monopole au pluralisme, in « L’univers des organisations professionnelles agricoles », POUR, n° 196-197, Paris, 1998, pp. 137-150.– Archives générales AFIP.
Sur d’autres trajectoires paysannes finistériennes (très contrastées), voir notamment Didier Hascouët, De la JAC à la politique. Cinq itinéraires finistériens : Pierre Abéguillé, Alphonse Arzel, Georges Dauphin, Louis Goasduff, Jo Lareur, Calligrammes, Quimper, 1992, 280 p. − Françoise Kersebet, « Changer le monde… », entretien avec Jean-Louis Lallouët, in Les paysans parlent, TUD HA BRO. Sociétés bretonnes, n° 2, 1979, Plouguerneau, pp. 101-138. Voir aussi les notices biographiques de Tanguy Prigent et de Paul Le Saux.
Sur l’évolution du contexte syndical départemental, voir aussi Serge Mallet, Les paysans contre le passé, Seuil, 1962, 240 p. Voir particulièrement pp. 128-193. − Suzanne Berger, Les paysans contre la politique. L’organisation rurale en Bretagne (1911-1974), Seuil, 1975, 352 p. (les analyse des auteurs de ces deux ouvrages ne sont pas convergentes).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable