DIRAND Maurice

Fils d’Auguste Adolphe, quarante-trois ans, directeur d’école primaire et de Claudine Marie née Cognet, quarante et un ans, Maurice Dirand épousa le 30 juillet 1929 Marie Elise Hélène Lahoix en mairie de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Le couple eut un enfant.
La famille Dirand habitait 20 rue de la Brèche-aux-Loups à Paris (Xe arr.), du fait de ses opinions politiques, Maurice Dirand fut révoqué de son poste d’instituteur, il exerça la profession de représentant de commerce.
Le 3 mars 1943 il se présenta à 17 heures 30 au domicile d’Albert Kirchmeyer du réseau maçonnique Patriam recuperare au 123 rue du Faubourg Saint-Antoine à Paris (XIe arr.). Quatre inspecteurs de la BS1 l’appréhendèrent, fouillé il était porteur d’une somme de 14 264 francs, 13 000 francs furent saisis. La perquisition de son domicile, rue de la Brèche-aux-Loups a été infructueuse. Les policiers ne purent que constater qu’il ne possédait aucun document d’obédience communiste ou gaulliste.
Emprisonné, il était le 13 septembre 1943 dans un wagon voyageur de trente-trois hommes au départ de la gare de l’Est à destination de Sarrebruck. Tous étaient « NN » Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) ce qui signifiait condamnée à disparaître sans laisser de traces, une expression qui avait été empruntée par Hitler au livret de L’Or du Rhin de Richard Wagner. Les déportés furent envoyés vers différents camps de concentration : Buchenwald, Mauthausen et Sachsenhausen.
Maurice Dirand fut dirigé vers Sachsenhausen, il survécut aux épreuves de la déportation. Il a été homologué au titre des Forces françaises combattantes (FFC) d’obédience gaulliste, et Déporté interné résistant (DIR).
Il mourut le 25 octobre 1980 à Maisons-Laffitte (Yvelines)