HEBERT Georges, Henri [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né le 9 septembre 1864 à Bayeux (Calvados) ; menuisier ; anarchiste de Levallois-Perret ( Hauts-de-Seine).

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

Un rapport de la Préfecture de police du 13 juin 1884, signalait un Hébert, membre du groupe anarchiste « Les Insurgés » du XIe arrondissement, sans que l’on sache s’il s’agissait de Georges Hébert.
Il était membre au début des années 1890 du groupe de Levallois-Perret qui avait été fondé en 1882 sous le nom de « La Solidarité » qui se réunissait salle Mézerette, 86 rue de Gravel et dont faisaient entre autres partie Léveillé, Courapied, Marchand et Dodot.
En mars 1892, il demeurait 20 rue de Courcelles à Levallois-Perret. Son dossier portait le n°2.906. Il était considéré comme militant.
A la mi mars 1892, Georges Hébert, qui demeurait 42 rue Launois, avait été l’objet comme plusieurs compagnons de Levallois (Marchand, Ouin, Collet) d’une perquisition où la police avait saisi un prospectus de la Société nationale des poudres dynamites et un livre contenant le mode d’emploi et le prix de ces poudres ; lors de l’interrogatoire il avait prétendu que ces papiers avaient été laissés par l’ancien locataire.
Le 1er avril 1892, il figurait sur une liste d’anarchistes militants (assistant régulièrement aux réunions). Son dossier à la Préfecture de police portait le n°322.745, sans que l’on connaisse le motif de ce changement.
Le 21 avril 1892, selon un relevé de la 3e brigade de recherches de la Préfecture de police, il habitait 71 rue du Bois et était considéré comme très militant.
La préfecture de police avait dressé un liste de 66 anarchistes contre lesquels des mandats d’arrêt avaient été décernés, par MM. Atthalin, Dopffer et Anquetil, juges d’instruction. Ces mandats avaient été remis à cinquante commissaires de police, et le 22 avril 1892, dès le jour, ceux-ci se présentaient aux domiciles des anarchistes. Sur ce nombre, 43 avaient été arrêtés, dont Georges Hébert qui demeurait 20 rue de Courcelles ; le reste n’ayant pu être trouvé. Il fut poursuivi pour association de malfaiteurs.
Le 16 janvier 1893, il assistait à un meeting salle du Commerce, 94 faubourg du Temple, parmi 300 anarchistes.
Le 22 janvier 1893, avec d’autres anarchistes, il allait perturber une réunion du Parti ouvrier animée par Allemane, salle Favier. Les anarchistes empêchaient la formation d’un bureau. Suite à une mêlée générale, les socialistes quittaient la salle et les anarchistes restaient seuls, chantant la Carmagnole et Dame dynamite.
Le 10 juin 1893, il assistait à la salle du Progrès, 36 boulevard de l’Hôpital, parmi 5 à 600 personnes, à un meeting en faveur de Savicki, organisé par les étudiants socialistes.
Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893, il était considéré comme militant et demeurait 71 rue du Bois.
Le 1er juillet 1893, Georges Hébert assistait à la salle du Commerce à une réunion publique organisée par Dufour et Marin, 400 personnes étaient présentes. Lucas y donna lecture d’un manifeste intitulé « Mort aux juges ».
Le 4 juillet 1893, il était à la salle du Commerce au meeting organisé par Saint-Martin et Cotté. À propos de la fermeture de la Bourse du travail.
Le 24 septembre 1893, une cinquantaine d’anarchistes dont Hébert, s’étaient donné rendez-vous rue Bichat, pour faire la contradiction au comité patriotique franco-russe. Georges Renard ayant été expulsé de la réunion, les anarchistes se lancèrent à son secours, une bagarre s’en suivit.
Le 2 décembre 1893, il assistait à une soirée familiale, 70 rue d’Angoulème, avec 200 personnes, pour écouter une conférence de Sébastien Faure.
Le 1er janvier 1894, comme de nombreux militants, il fut l’objet d’une perquisition à son domicile où la police avait saisi divers journaux et brochures anarchistes mais il avait été laissé en liberté. Il fut de nouveau perquisitionné et arrêté par le commissaire de police Guilhem, le 3 mars suivant.
Georges Hébert figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1894, il habitait 43 rue Marjolin.
Il se maria le 30 mars 1895 à Levallois-Perret avec Marie, Sophie Gallix
Sur l’état au 31 décembre 1896, il demeurait rue Trézel et était considéré comme dangereux. Sur l’état de 1901, il était noté disparu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article229968, notice HEBERT Georges, Henri [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 9 juillet 2020, dernière modification le 9 juillet 2020.

Par Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

SOURCES : Le Temps 23 avril 1892. — La Gazette 4 mars 1894. — Le Petit Caporal 4 mars 1894. — Archives Nationales F7/12507, F7/12508. — Archives de la Préfecture de police Ba 77, 78, 310, 1499, 1500. — Notice Georges Hébert du Dictionnaire des militants anarchistes. — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine. — Archives départementales des Hauts-de-Seine. — État civil.

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