BOON Lodewijk, Paul, Aalbrecht, dit Louis Paul, Louis ou Lowie.

Par Rik Hemmerijckx

Alost (Aalst, pr. Flandre orientale, arr. Alost), 15 mars 1912 – Erembodegem (commune d’Alost), 10 mai 1979. Écrivain flamand, peintre, journaliste, membre du Kommunistische partij van België (KPB) et du Belgische socialistische partij (BSP), non-conformiste. Pseudonymes : e.a. Lew Waitmans, Pol Aelsterman, Louis Baekeland, Lew Brandon, Lea Brandts, J. Dharck, Lodewijk Erent, Louis Erwt, David Heintz, Marc Menen, Louis Herman Teirmiller, Marc Wenen.

Louis Paul Boon est un des grands écrivains flamands du XXe siècle. D’origine petite bourgeoise et ouvrière, il grandit dans la ville industrielle d’Alost. Bien que n’ayant que très épisodiquement fréquenté l’école, il réussit à s’affirmer comme écrivain. Connu pour son franc-parler et son langage assez original, écrivain engagé et non conformiste, il puise son inspiration dans sa vie quotidienne et celle des simples gens du quartier. Candidat à plusieurs reprises pour le Prix Nobel de littérature, il est considéré comme un des rénovateurs importants du roman néerlandophone. Une de ses phrases célèbres sonne dru : « Bottez le cul des gens jusqu’à ce qu’ils aient une conscience ». Louis Paul Boon est désigné comme le « tendre anarchiste ».

Louis Boon est né en 1912 dans une famille petite bourgeoise et catholique de la ville d’Alost. Son père est peintre en carrosserie et sa mère gère le ménage avant d’ouvrir par la suite un petit magasin de peinture. Ils auront encore une fille, Jeanne (1924-1949), et un fils, Frans (1928-1976). La famille connaît les privations de l’Occupation et déménage plusieurs fois. Le jeune Louis est inscrit à l’école catholique. Avec ses parents, il fréquente le patronage du quartier de l’église Saint-Joseph. En septembre 1926, à quatorze ans, il est inscrit à l’école technique catholique à Alost pour suivre une formation d’ajusteur. Ne manifestant que peu d’intérêt pour ce genre de métier, il se nourrit de littérature : des romans populaires et, plus tard, les grands classiques qu’il trouve dans la bibliothèque communale, ou dans celles des libéraux et des socialistes.
Durant cette période, avec son ami Karel Colson, il s’affirme comme secrétaire d’un éphémère cercle d’étude catholique, « Jonck Vlaanderen » (Jeune Flandre). Louis Boon est renvoyé de l’école technique pour avoir lu des « livres interdits ».
Début 1928, Boon suit des cours du soir comme dessinateur et peintre de publicité à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale. Pendant la journée, il aide son père dans l’entreprise de peinture de ce dernier. Puis il est autorisé à suivre, un jour par semaine, des cours comme artiste peintre. À l’Académie, il fait la connaissance de Maurice Roggeman, en qui il découvre une affinité d’âme.

À partir de 1929, Louis Boon est obligé d’arrêter ses études pour devenir peintre dans une carrosserie à Schaerbeek (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale). Puis son père l’engage comme peintre en bâtiment. De 1930 à septembre 1939, il est employé à la brasserie Zeeberg à Alost pour peindre les caves frigorifiques. Malgré tout, il rêve d’être un écrivain-artiste : en soirée et pendant les week-ends, il réalise des croquis et se met à l’écriture d’un premier roman qui ne sera jamais publié : Onbekende Stad (Ville inconnue). Par l’intermédiaire de son ami Maurice Roggeman, Boon fréquente le milieu de la Vlaamse Arbeidersjeugd (VAJ - Jeunesse ouvrière flamande) et l’auberge de jeunesse De Vlam (La Flamme). Les membres de ce milieu non conformiste et gauchisant sont en rupture avec le parti nationaliste flamand et ils évolueront aussi bien vers le flamingantisme autoritaire que vers le communisme. Ainsi Louis Boon fait la connaissance de Bert Van Hoorick, qui deviendra communiste. Il accepte même de publier un extrait de son roman dans la revue De Jonge Generatie (la jeune génération) en 1933.
Comme son ami Roggeman, le jeune Louis Boon cultive des sympathies pacifistes et communistes, mais il se tient loin de tout militantisme. Il se considère surtout comme un antibourgeois et un non-conformiste.

Entre août 1932 et septembre 1933, Louis Boon fait son service militaire dans la caserne Baudouin à Schaerbeek. Début 1935, il entame une relation amoureuse avec de Jeanne De Wolf (1915-2005), la sœur d’un de ses copains à l’Académie d’Alost. Ils se marieront en mai 1936 et resteront ensemble toute leur vie. Jeanne De Wolf ouvre un petit magasin de vêtements d’enfants et, en mars 1939, leur fils unique, Jo, naît.

En septembre 1939, Louis Boon est appelé sous les armes. Durant cette période, il découvre les romans de Louis-Fernand Céline et de John Dos Passos et se met à l’écriture d’un nouveau roman. Au moment de l’invasion allemande de mai 1940, il est fait prisonnier et déporté vers un camp de prisonniers à Fallingbostel (Basse-Saxe) en Allemagne. Affaibli physiquement, il est libéré du camp fin août 1940 et retourne à Alost. Chômeur, Boon traverse une période de dépression. Durant ces années de guerre, il gagne sa vie comme vitrier et peintre en bâtiment.

À partir de l’hiver 1941, Louis Boon se remet au travail artistique et littéraire. Il entreprend une série de dessins représentant des paysages urbains assez claustrophobiques et signe un récit illustré, 3 Mensen tussen muren (3 hommes entre des murs). Mécontent du résultat, il commence un nouveau manuscrit qui deviendra De voorstad groeit (La banlieue s’étend). En novembre 1942, le manuscrit est primé par le jury du prix littéraire Léo J. Kryn. Il est édité par la maison d’édition Manteau en juillet 1943. Dès ce moment, Louis Boon se présente au grand public comme l’écrivain Louis Paul Boon. Son premier roman relate la vie dans un faubourg d’une ville industrielle ; il contient les thèmes majeurs de l’œuvre de l’auteur : une conception misanthropique de la vie, un certain absurdisme, le déterminisme de la sexualité sur le comportement humain, l’échec du socialisme à cause de l’égoïsme et la bêtise des gens, l’alliance entre l’Église et le Capital, la primauté de l’individu sur la société… Le langage de Boon est assez brut, non stylisé, rugueux et grossier, parfois vulgaire, mais toujours d’une authenticité indéniable.
Stimulé par son premier succès littéraire, Louis Paul Boon se met à l’écriture de deux nouveaux romans : Abel Ghoolaerts, un roman symbolique où l’auteur s’identifie à Vincent Van Gogh, et Vergeten Straat (Rue oubliée), qu’il situe dans le décor des travaux de la jonction Nord-Midi à Bruxelles et qui relate l’échec d’une tentative d’une commune anarchisante en marge de la société. Grâce à son ami Roggeman, il est en contact avec le milieu de la résistance communiste, mais il n’en fait pas partie. Dès le début de 1944, Boon commence à rédiger une chronique des années de guerre, qui deviendra Mijn kleine oorlog (Ma petite guerre), publiée à la fin décembre 1946. C’est un livre tout à fait remarquable parmi la littérature de guerre : sur un ton laconique, parfois humoristique, parfois plein de compassion, il relate sa vie quotidien et celle des simples gens du quartier qui essayent de survivre durant ces années d’occupation. Il parle des résistants emprisonnés dans les camps de concentration et, dans sa lettre émouvante à Léa Lübka, il évoque le drame de la traque des juifs. Il termine son livre avec ce cri du cœur d’un auteur idéaliste : « Bottez le cul des gens jusqu’à ce qu’ils aient une conscience ». Critiqué par la Flandre catholique, les romans de Boon ne sont pas vraiment des grands succès commerciaux. Afin de s’assurer quelques revenus, il ouvre une bibliothèque de prêt à Alost en 1945.

En juillet 1945, grâce à son ami communiste Bert Van Hoorick, Louis Paul Boon est engagé comme rédacteur au journal De Roode Vaan (Le Drapeau rouge) et adhère au même moment au Kommunistische partij van België (KPB) - Parti communiste de Belgique). Il y publie des critiques d’art et de littérature, réalise plusieurs reportages remarquables, dont Brussel, een oerwoud (Bruxelles, une jungle) et Hij was een zwarte (Il était un collabo), et écrit le texte d’une bande dessinée, Les aventures miraculeuses de Proleetje et Fantast. Toutefois, Louis Paul Boon n’est pas du tout un communiste orthodoxe : il défend un art et une littérature véridiques et prend ses distances vis-à-vis du réalisme socialiste prôné par la direction du parti. Dans ses critiques littéraires, il se montre également peu conformiste et ne craint pas d’éreinter les auteurs sacro-saints de la littérature flamande. Fin juillet 1946, il est congédié pour des raisons budgétaires.

Peu après, Louis Paul Boon est engagé comme secrétaire de rédaction de l’hebdomadaire Front, une publication issue de la Résistance. Il y reste un an, mais il continue d’y publier jusqu’à la fin de Front en juin 1951. Durant ces années, il publie également dans d’autres revues, comme De Vlaamse Gids, Het Nieuw Vlaams Tijdschrift et Parool. Il est probable que Boon se retire du KPB à partir de 1948.
Fin novembre 1948, Louis Paul Boon devient un collaborateur régulier du journal socialiste, Vooruit (En avant), à Gand (Gent, pr. Flandre orientale, arr. Gand). En même temps, il publie, sous un pseudonyme, des histoires d’amour et des articles populaires pour le journal libéral Het Laatste Nieuws et son édition de dimanche, De Zweep (La Cravache). De 1950 à 1955, Boon est un des rédacteurs de la revue littéraire Tijd en Mens (Temps et Homme, 1949-1955). Mais toutes ces activités journalistiques et rédactionnelles rapportent peu d’argent et il a du mal à vivre de sa plume.

Malgré tout, Louis Paul Boon continue à travailler à ce qui doit devenir son œuvre majeure. Dès 1943, il écrit un roman, Madame Odile, mais les éditeurs belges ne sont pas intéressés. Alors il retravaille le manuscrit pour arriver à un texte où l’histoire de l’ambitieuse Odile/Ondine est entrecoupée de considérations personnelles, d’un pastiche du roman de Renard, de ses commentaires sur l’actualité politique, et de ceux des amis de l’écrivain sur l’avancement du roman. De Kapellekensbaan (La Route de la Chapelle), appelé aussi le « premier roman illégal de Boontje », est terminé fin 1949. L’ouvrage est finalement édité chez De Arbeiderspers à Amsterdam en 1953. De Kapellekensbaan est un livre assez singulier : ce roman est présenté comme l’histoire de l’ascension et du déclin du socialisme. L’écrivain y parle de lui-même comme d’un nihiliste, d’un idéaliste déçu. Dans certains de ses commentaires, il se moque des dirigeants communistes (désignés comme les Cyclopes), mais il s’en prend également à certains ministres socialistes, dont Achille Van Acker. De Kapellekensbaan a une suite : Zomer te Ter-Muren (Eté à Ter-Muren) en 1956. Le pastiche du roman de Renard est retravaillé dans Wapenbroeders (Frères d’armes) paru en 1955, qui peut être lu comme une satire sur le petit monde du parti communiste.

Fin 1952, Louis Paul Boon déménage d’Alost vers la banlieue verte d’Erembodegem où il s’est fait construire une maison. En novembre 1954, il est engagé définitivement comme rédacteur du Vooruit. C’est à ce moment que Boon devient membre du Belgische socialistische partij (BSP) (Parti socialiste belge). Il publie différents reportages et devient le responsable de la page littéraire et artistique, Geestesleven’ (Vie spirituelle), du journal. En novembre 1959, il commence à écrire une chronique quotidienne, Les Boontjes qu’il continue à publier jusqu’en 1978.

Pourtant Louis Paul Boon reste actif comme écrivain. Menuet (1955) est partiellement inspiré par ses années comme travailleur dans les caves frigorifiques. La thématique explicitement érotique du roman suscite pas mal de réactions négatives de la part des critiques catholiques. Avec De bende van Jan de Lichte (La bande de Jan de Lichte, 1957) Boon s’inspire de l’histoire populaire d’un bandit qui a terrorisé la région de la Dendre et qui a été jugé et exécuté sur la grande place d’Alost en 1748. Contrairement au récit original, l’écrivain le présente comme un idéaliste anarchiste, une sorte de Robin des Bois flamand. Ce roman picaresque aura une suite avec De zoon van Jan de Lichte (Le fils de Jan de Lichte) en 1961. Sa fascination pour les stars d’Hollywood - surtout Marilyn Monroe - s’exprime dans le roman De Paradijsvogel (L’Oiseau de Paradis, 1958). Durant la même période, Boon commence une collection imposante de photos de pin-ups, La Féminathèque phénoménale. Mentionnons également son pastiche érotisant des contes des frères Grimm : Grimmige sprookjes voor verdorven kinderen (Contes méchants pour enfants maudits, 1957). De 1954 à 1957, l’auteur publie une revue personnelle, Boontje’s reservaat.

Dans les années 1960, Louis Paul Boon devient un auteur d’une grande renommée et se manifeste également comme artiste plasticien. Sa participation à un quiz à la télévision flamande lui vaut même une certaine popularité auprès du grand public. Le 23 septembre 1963, la ville d’Alost organise une fête à l’occasion de son cinquantième anniversaire et, en 1966, à La Haye, on lui décerne le Prix Constantin Huygens. Ses chroniques publiées dans la presse sont réunies et éditées en plusieurs volumes : Dag aan dag (Jour après jour, 1963), Dorp in Vlaanderen (Village en Flandre, 1966), Wat een leven ! (Quelle vie ! 1967), 90 Mensen (90 Hommes, 1970), Davids jonge dagen (Les jours juvéniles de David, 1974). Dans Het nieuwe onkruid (Les nouvelles mauvaises herbes, 1964) et dans Als het onkruid bloeit (Quand les mauvaises herbes fleurissent, 1972), l’auteur nous décrit une jeunesse qui cherche son salut dans les drogues et la révolution culturelle. Le Louis Paul Boon des années 1960 est beaucoup moins cassant qu’auparavant : pour la réédition de Ma petite guerre en 1960, il ajoute une nouvelle fin à son roman : « À quoi ça rime tout ça ? ». Lors d’un happening ludique en mai 1969, l’auteur fait officiellement ses adieux à la littérature pour se consacrer à l’art.
Néanmoins, en 1971, Louis Paul Boon revient à l’avant-plan de la littérature flamande avec un roman historique, Pieter Daens, ou comment au dix-neuvième siècle les ouvriers d’Alost se sont battus contre la pauvreté et l’injustice. C’est l’histoire de la lutte de l’abbé Adolf Daens* et de son frère Pieter* contre les conservateurs catholiques de la région d’Alost. Le sujet du roman n’est pas vraiment controversé. Le livre est unanimement apprécié par la presse, même par la presse catholique, et reçoit le Prix d’État triennal pour la prose narrative. En mars 1972, l’auteur prend sa retraite et quitte la rédaction du Vooruit.

Avec son nouveau statut d’auteur consacré, Louis Paul Boon est présenté par la Belgique et les Pays-Bas comme candidat pour le Prix Nobel de littérature. La même année, l’enfant terrible de la littérature flamande se réaffirme avec un roman érotique, Mieke Maaike’s obscene jeugd. Een pornografisch verhaal (La jeunesse obscène de Mieke Maaike. Un récit pornographique, 1972), suivi en 1973 par Zomerdagdroom (Rêve d’un jour d’été). Dans les années 1970, d’autres romans historiques se suivent : De zwarte hand of het anarchisme van de negentiende eeuw in het industriestadje Aalst (La main noire, ou l’anarchisme du dix-neuvième siècle dans la ville industrielle d’Alost, 1976), Het jaar 1901 (L’année 1901, 1977) et un livre posthume, Het Geuzenboek (Le Livre des Gueux, 1979).

Depuis 1958, à la demande de Bert Van Hoorick qui est passé au parti socialiste, Louis Paul Boon accepte de figurer sur les listes du BSP à Erembodegem. Il est également présent sur la liste en 1964 et en 1970. Malgré ses commentaires de jadis sur le socialisme récupéré, il garde une certaine reconnaissance envers le parti social-démocrate. En 1979, Boon, candidat pour le Prix Nobel de littérature depuis 1972, accepte même de figurer sur les listes européennes du BSP. Toutefois, l’auteur décède, avant les élections, le 10 mai 1979 à l’âge de soixante-sept ans.
Les funérailles de Louis Paul Boon se déroulent comme ceux d’un grand leader ouvrier : le cortège funèbre est précédé par une militante portant le drapeau rouge, et la fanfare joue l’Internationaleavant d’entrer le cimetière d’Alost.

Louis Paul Boon, un écrivain prolétaire ? Oui, dans la mesure où il est issu d’un milieu ouvrier, semi-indépendant, s’est inspiré du vécu des petits gens. Toutefois, Boon ne s’est jamais présenté en tant que tel. Il a dépassé le concept de la littérature prolétarienne pour s’affirmer comme un écrivain engagé et comme un romancier de grande envergure.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234216, notice BOON Lodewijk, Paul, Aalbrecht, dit Louis Paul, Louis ou Lowie. par Rik Hemmerijckx, version mise en ligne le 16 novembre 2020, dernière modification le 5 février 2021.

Par Rik Hemmerijckx

ŒUVRE : De voorstad groeit, Brussel, Manteau, 1943, 445 p. – Abel Gholaerts, Brussel, Manteau, 1944, 426 p – Vergeten straat, Brussel, Manteau, 1946, 248 p. – Mijn kleine oorlog, Brussel, Manteau, 1946, 115 p. – De Kapellekensbaan, Amsterdam, Arbeiderspers, 1953, 405 p. – Wapenbroeders, Amsterdam, Arbeiderspers, 1955, 236 p. – Menuet, Amsterdam, Arbeiderspers, 1955, 101 p. – Zomer te Ter-Muren, Amsterdam, Arbeiderspers, 1956, 570 p. – Niets gaat ten onder, Amsterdam, Arbeiderspers, 1956, 151 p. – De bende van Jan de Lichte, Een bandietenroman uit de jaren 1700, Amsterdam, Arbeiderspers, 1957, 247 p. – De Paradijsvogel, Relaas van een amorele tijd, Amsterdam, Arbeiderspers, 1958, 252 p. – De zoon van Jan de Lichte, Amsterdam, Arbeiderspers, 1961, 242 p. – Het nieuwe onkruid, Amsterdam, Arbeiderspers, 1964, 160 p. – Pieter Daens of hoe in de negentiende eeuw de arbeiders van Aalst vochten tegen armoede en onrecht, Amsterdam, Arbeiderspers-Querido, 1971, 661 p. – Mieke Maaike’s obscene jeugd : een pornografisch verhaal, voorafgegaan door een proefschrift ‘in en om het kutodelisch verschijnsel’, waarmee student Steivekleut promoveerde, Amsterdam, Arbeiderspers, 1972, 120 p. – Als het onkruid bloeit, Amsterdam, Arbeiderspers, 1972, 260 p. – Zomerdagdroom, Amsterdam, Arbeiderspers, 1973, 107 p. – Verscheurd jeugdportret, Antwerpen-Amsterdam, Arbeiderspers, 1975, 181 p. – De Zwarte Hand of het anarchisme van de negentiende eeuw in het industriestadje Aalst, Amsterdam, Arbeiderspers-Querido, 1976, 295 p. – Het jaar 1901. Verhalen naar de politiearchieven der stad Aalst, Amsterdam, Arbeiderspers, 1977, 231 p. – Het Geuzenboek, Amsterdam, Arbeiderspers, 1979, 708 p. – Verzamelde gedichten, Amsterdam, Arbeiderspers-Querido, 1979, 87 p. – Ook de afbreker bouwt op, Amsterdam, Arbeiderspers, 1982, 135 p. – Memoires van Boontje, Amsterdam, Arbeiderspers, 1988, 215 p. – Boontjes 1959-1960, Antwerpen, Houtekiet, 1988, 418 p. – Brieven aan literaire vrienden, Amsterdam, Arbeiderspers-Querido, 1989, 239 p. – Brieven aan Morris, gevolgd door Herinneringen van Maurice (Morris) Roggeman, Maastricht, Gerards & Schreurs, 1989, 150 p. – Als een onweder bij zomerdag : de briefwisseling tussen Louis Paul Boon en Willem Elsschot, Amsterdam, Querido, 1989, 112 p. – Het literatuur- en kunstkritische werk I, De Rode Vaan, Antwerpen, L. P. Boon Documentatiecentrum, 1994, 486 p. – Het literatuur- en kunstkritische werk II, Front, Antwerpen, L. P. Boon Documentatiecentrum, 1994, 505 p. – Het literatuur- en kunstkritische werk III, De Vlaamse Gids, Antwerpen, L. P. Boon Documentatiecentrum, 1995, 276 p. – Het literatuur- en kunstkritische werk IV, Vooruit, 3 vol., Antwerpen, L. P. Boon Documentatiecentrum, 1997, 1870 p. – Brussel een oerwoud, Brussel, Culturele Centrale, 1999, 57 p. – Avec MASEREEL F., De Zon, Antwerpen, Demian, 2001, 98 p. – Hij was een zwarte, Amsterdam-Antwerpen, Meulenhoff-Manteau, 2003, 155 p.
TRADUCTIONS : Menuet, traduction de Lode Roelandt, Bruxelles, Éditions Complexe, 1973, 132 p. – Ma petite guerre, traduction par Marie Hooghe, Bruxelles, La Longue Vue, 1986, 172 p. – La Route de la Chapelle, ou le 1er roman illégal de Boontje, traduction de Marie Hooghe, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1999, 418 p.

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Pour plus d’informations sur sa bibliographie, voir le Site Web : lpboon.net et « Boon Louis Paul », dans Site Web : Schrijversgewijs. Vlaamse schrijvers 1830-heden.

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