COSTE Gérard, René, Robert

Le père de Gérard Coste, Pierre Coste (1916-1991) était ouvrier métallurgiste dans l’aéronautique, militant syndical CFTC puis CFDT, ex jociste, militant du Parti socialiste unifié (PSU) puis du Parti socialiste (PS). Sa mère, Marie Françoise, née Cazenave (1918-1993) travaillé à l’arsenal de Tarbes (Hautes-Pyrénées) puis de Puteaux (Seine, Hauts-de-Seine), avant de se consacrer à sa famille tout en faisant des ménages.

Gérard Coste effectua sa scolarité primaire et secondaire à l’école puis au collège de Fontenay-aux-Roses (Seine, Hauts-de-Seine), puis au lycée d’Antony (Hauts-de-Seine). En 1968, il participa aux manifestations lycéennes puis à des activités organisées par le Comité d’action fontenaysien, qui se réunissait à l’École normale supérieure de jeunes filles). En 1973, il était présent au premier rassemblement national contre l’extension du camp militaire du Larzac.

Gérard Coste obtint le baccalauréat en 1972, puis fut reçu au concours d’entrée aux PTT. Il y occupa différents emplois : facteur dans les Hauts-de-Seine (1972-1977), receveur-distributeur de village (facteur/guichetier/receveur) dans le Cantal puis en Charente (1978-1984), agent d’acheminement du courrier à partir de 1985. Après un court passage au centre de chèques de Lyon (Rhône), il revint à Paris, aux services du tri de la poste principale du Louvre (Paris RP) où il resta jusqu’à sa retraite (1er avril 2013).

Il compta au rang des grévistes lors de la longue grève des PTT d’octobre-novembre 1974. À l’issue de celle-ci, il adhéra à la CFDT puis intégra le Bureau départemental PTT des Hauts-de-Seine. Opposé au recentrage de la confédération CFDT, il se démit de ses mandats en 1976 et, après une tentative rapidement avortée de créer des groupes autonomes d’entreprise en 1977, il quitta la CFDT en 1978.

C’est durant la grève de 1974 qu’il rencontra des militants anarcho-syndicalistes de la Fédération anarchiste (FA), qui animaient le bulletin des PTT Gestion directe. Gérard Coste rejoignit cette organisation et collabora épisodiquement au journal hebdomadaire Le Monde libertaire dont il fut durant un court moment membre du comité de rédaction. En 1986, il soutint dans cette organisation le bilan des coordinations des cheminots lors de la grève à la SNCF. Il quitta la Fédération anarchiste en 1989.

En 1987, il avait adhéré au syndicat CFDT Postaux de Paris, animé notamment par Martine Donio, Guy Frèche ou Jean-Guy Albouy (et dont le trésorier était Alain Sauvage), et devint membre du bureau de la section syndicale de Paris Région parisienne. Le syndicat participait aux activités de l’opposition CFDT.

Après les grèves de l’automne 1988, son syndicat des Postaux de Paris (et la structure régionale CFDT PTT Ile-de-France, animée notamment par Annick Coupé fut parmi les collectifs militants sanctionnés par la confédération CFDT. Gérard Coste fit partie des 300 militants et militantes qui constituèrent SUD-PTT. Le début des années 1990 fut marqué par l’opposition de SUD-PTT au démantèlement des PTT, et par l’implication dans les grèves contre les conséquences de cette contre-réforme et les premières grandes restructurations à la Poste ; ceci, dans un contexte de forte répression antisyndicale, comme celle qui toucha les postiers et postières du centre de tri de Lille Lezennes.

Gérard Coste devint demi-permanent, puis permanent de 1993 à 1998, du syndicat SUD-PTT des Postaux Paris, aux côtés de Guy Frèche et de Philippe Crottet. Les grèves de l’automne 1995 ouvrirent de nouvelles perspectives au syndicat sur le plan interprofessionnel et, parallèlement, avec l’émergence des mouvements des « Sans ». Gérard Coste participa à diverses activités de soutien aux « sans papiers », aux « sans logements » à travers les luttes animées par Droit au logement (DAL) ou le Comité des sans-logis (CDSL). Il prit part également, pour le syndicat, aux Marches européennes contre le chômage et la précarité, ainsi qu’à l’occupation et l’animation de la « Maison des ensembles » dans le quartier d’Aligre (Paris, XIIe arr.).

Il fut également chargé de la construction et de l’animation de l’activité interprofessionnelle à l’Union départementale Solidaires Paris, aux côtés de Didier Fontaine, et de la formation dans son syndicat, puis à la Fédération SUD PTT dont il intégra le bureau fédéral.

C’est dans cette seconde partie des années 1990 que, contacté par son camarade Thierry Renard, il adhéra à Alternative libertaire.

Après avoir repris ses fonctions professionnelles, à partir de 1999 il poursuivit ses engagements syndicaux Au cours des années 2000, il se consacra surtout à la commission formation de l’Union syndicale Solidaires. Faisant équipe, jusqu’à sa retraite en 2013, avec Jean Michel Bénichou et Hélène Cabioc’h, il anima le Centre d’études et de formation interprofessionnelle Solidaires (CEFI-Solidaires) qu’ils et elles contribuèrent à développer. Il participait également à la commission syndicalisation, chargée du développement et de l’accompagnement de nouveaux syndicats Solidaires. Au plan local, il militait dans son département de résidence, à Solidaires 93, où il rejoignit notamment Jean Louis Frisulli.

Des problèmes de santé l’amenèrent à cesser l’essentiel de son activité militante à partir de 2016.

Gérard Coste fut marié à une employée en 1976, ils eurent trois enfants, nés en 1974, 1978 et en 1980. Ils divorcèrent en 1985. En 2021 il avait pour compagne Katia Plumat, membre de SUD-PTT. Il vivait à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et était toujours adhérent à SUD-PTT et à l’Union syndicale Solidaires et payait sa cotisation à l’Union communiste libertaire.