DUPOUY Jules, Henry

Fils d’Étienne et Jeanne, née Larrère, ajusteur-mécanicien, en 1911, il était porté sur la liste des antimilitaristes de la Gironde de la Préfecture. En 1913, il demeurait à Cenon (quartier des Artigues), était signalé comme socialiste et internationaliste.

Entré en 1906 à l’usine Motobloc à Bordeaux, il en partit en 1908 pour la Capsulerie Betts et Compagnie puis aux chemins de fer d’Orléans qui le renvoya pour activités syndicales. Il tenait également un débit de boisson avec sa femme en 1909. De retour à Motobloc en 1912, il participa alors à une grève suscitée par la mise au chômage d’ouvriers. Dupouy n’était pas directement concerné mais par solidarité il participa à la grève et fut renvoyé. Il fut condamné le 31 mai 1913 par le tribunal correctionnel de Bordeaux à deux jours de prison avec sursis pour voie de fait sur un non gréviste. Il partit ensuite travailler à la fabrique de capsules métalliques Crémer et Compagnie puis dans les Chantiers de la Gironde. Bien que repéré comme agitateur, la police estimait en 1914 qu’il pouvait être rayé du Carnet B au motif qu’il ne paraissait pas susceptible de saboter ou de commettre des attentats.

Membre du groupe socialiste « les Égaux de la Bastide », défendant les thèses de Gustave Hervé, il intervenait régulièrement dans les réunions et fréquentait la Bourse du Travail. Avant-guerre, il était considéré comme un des principaux militants socialistes de la Gironde. Bon orateur, il participa au comité électoral pour les élections législatives de 1910 avec Camelle.

Le 1er mai 1917 un Paul Dupouy, selon la police, militant d’avant-guerre et revenu du front, intervint à un banquet de socialistes minoritaires au Cercle des Travailleurs de la Bastide, après avoir rappelé l’histoire du Premier mai, il dénonça la guerre et les capitalistes qui en étaient la cause. Il se confond sans doute avec Jules Dupouy.

Au congrès régional des Métaux tenu à la Bourse du Travail de Bordeaux (Gironde) le 19 août 1917, Dupouy était, avec Gaye, délégué du syndicat des mécaniciens.

En 1918, Jules Dupouy était membre du groupe socialiste Jean Jaurès et s’intéressait plus particulièrement à l’activité de la coopérative.

En novembre 1919, il se présentait aux élections municipales à Bordeaux.