ROSELL Wally, Francisco, Henri, Maurice [Dictionnaire des anarchistes]

Héritier d’une longue lignée militante, Wally Rosell est le petit fils de Maurice Joyeux et de Suzy Chevet et le fils de José Rosell (dit Pepito) et de Claudette Rousseau.

Après des études secondaires arrêtées en 1968, Wally Rosell exerça différents métiers, tout d’abord dessinateur dans le bâtiment et les travaux publics (1968-1978) puis technicien au ministère de l’Équipement (1980-1986) et chargé de communication au ministère de l’Équipement. Il termina sa carrière professionnelle au ministère de l’Écologie comme animateur du réseau européen de protection de la biodiversité Natura 2000.

Son parcours militant s’inscrit dans la logique familiale. Dès son entrée dans la vie active, Wally Rosell fut élu délégué du personnel élu CGT-FO entre 1968 et 1972 dans les entreprises dans lesquelles il était embauché. Puis de 1980 à 2000, il siégea à plusieurs reprises comme membre élu du comité paritaire local des services dans lesquels il travaillait au ministère de l’Équipement. Il a été membre du bureau de la section réseau des services techniques du syndicat des techniciens de l’Équipement (CGT-FO) jusqu’en 2000 ; à ce titre il a participé à plusieurs congrès fédéraux.

Comme sa sœur cadette Thyde Rosell, son engagement anarchiste a été précoce. Dès 1968, il a participé aux activités du groupe Louise Michel, à Paris 18e et adhéra, en 1970, à la Fédération anarchiste dont il est toujours un militant actif.

De 1972 à 1986, il a été membre du comité de rédaction de La Rue, revue trimestrielle éditée par le groupe libertaire Louise Michel. Entre 1983 et 2004, il a exercé de nombreux mandats fédéraux au sein de la Fédération Anarchiste : responsable de la programmation à Radio Libertaire, secrétaire général ou secrétaire aux Relations extérieures, pendant la première guerre du Golfe, les mouvements de 1995, l’anti-G8 à Évian ou comme coordinateur du Forum social libertaire (FSL) en 2003 à Paris. En 1981, il participa avec Floréal Malgar, Jacky Julien et Gérard Caramaro à la création de Radio Libertaire. Il en fut le premier responsable "officiel" (Association DMC). C’est à ce titre, qu’en octobre 1983, il signa avec Yves Peyrault, le protocole d’accord avec la Haute Autorité et Radio Montmartre.

A partir de 2005, il conçut et organisa des expositions consacrées aux affiches et supports militants (autocollants) de la Guerre d’Espagne, de Mai 68 ou encore de la Commune de Paris.

En octobre 2008, participant aux Journées internationales consacrées à "Albert Camus et les libertaires", il intervint sur le thème : le football comme lien entre anarchistes et la pensée camusienne. Cette réflexion fournit la matière à un ouvrage Éloge de la Passe, publié en 2012 par les Éditions Libertaires dirigées par Jean-Marc Raynaud.