Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson
Né le 10 octobre 1924 à Lorient (Morbihan), exécuté sommairement le 18 juillet 1944 à Colpo (Morbihan) ; résistant FTPF.
Laurent Henrio était le fils de Louis Marie Henrio, ajusteur, et de Marcelle Jeanne Francine Jouanno, sans profession. Célibataire, iI était domicilié à Hennebont (Morbihan).
Il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et participa aux combats engagés le 14 juillet 1944 à Kervernen, Kergant et Kerhudé en Pluméliau (Morbihan), par la 4e compagnie d’Alphonse Le Cunff [pseudonyme dans la Résistance : capitaine Bernard]. Cette compagnie appartenait au 1er Bataillon FTPF, devenu le 5e Bataillon FFI (Forces française de l’intérieur) commandé par Louis Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques]. Fait prisonnier, Laurent Henrio fut incarcéré, interrogé et torturé dans l’école des filles de Locminé (Morbihan) transformée en prison par les agents du Sicherheitsdienst (SD-service de sécurité de la SS).
Le 18 juillet 1944, Laurent Henrio fit partie des treize détenus de Locminé qui furent amenés dans le bois de Coët-Kermeno à Botségalo en Colpo, où ils furent exécutés : Laurent Henrio, Georges Corvec, Marcel Doussineau, Julien Garaud, Auguste Gillet, Louis Le Duic, Jean Le Grégam, Roger Le Grégam, Raymond Maho, Marcel Le Roy, Robert Robo et deux inconnus (Inconnu 1 et Inconnu 2).
Sur les registres de l’État-civil de Colpo, l’acte de décès numéro 34 dressé le 24 juillet 1944, fait mention de la découverte le 23 juillet 1944 au lieu-dit Coët-Kermeno, du corps d’« un individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort paraît remonter à cinq jours ». Par un jugement du tribunal civil de Vannes rendu le 8 août 1945 et retranscrit en mairie de Colpo le 28 août 1945, ce corps a été reconnu officiellement comme étant celui de Laurent Henrio.
Laurent Henrio a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 30 août 1961 publié au JO du 3 septembre 1961.
Dans le Morbihan, le nom de Laurent Henrio est inscrit sur le monument commémoratif érigé à Botségalo en Colpo, et sur le monument « Aux héros de Kervernen » érigé à Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau.
À Hennebont, il figure sous l’orthographe « Henriot » sur la plaque dédiée aux « Combattants de la Résistance » qui a été apposée quai des martyrs dans le quartier Saint-Caradec.
Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson
SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 54 241. — SHD, Vincennes, GR 16 P 289998. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne, Quéven, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Colpo ", dossiers en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — Mémorial GenWeb. — État civil, Lorient (acte de naissance) ; Colpo (acte et jugement déclaratif de décès).