CHARDON Lucien, André

Par Jean-Jacques Doré

Né le 4 septembre 1867 à Elbeuf (Seine-inférieure, Seine-Maritime)), mort à Rouen le 3 janvier 1940 ; couvreur de Rouen (Seine-inférieure, Seine-Maritime) ; secrétaire du syndicat du Bâtiment de Rouen de 1917 à 1919 et trésorier de l’Union départementale de Seine-inférieure de 1916 à 1919.

Fils de Marie Chardon rentrayeuse, Lucien, 1m63, cheveux châtains, yeux bleus selon son matricule militaire, travaillait comme zingueur à Elbeuf lorsqu’il fut appelé au service militaire qu’il effectua comme sapeur-pompier de la ville de Paris. Libéré le 23 septembre 1891, il s’installa comme couvreur à Rouen.

Militant du syndicat CGT des couvreurs, plombiers, zingueurs de Rouen, il participa à la fondation du syndicat général du Bâtiment le 1er janvier 1910. Oscar Dufetelle en fut le premier secrétaire et Charles Giron lui succéda en 1911. Lucien Chardon conservait le secrétariat de la section couverture. Mobilisé le 14 septembre 1914, à 47 ans il fut renvoyé dans ses foyers le 3 octobre.

Proche des cheminots de Sotteville-lès-Rouen où il habitait, qui réveillèrent la vie syndicale en Seine-Inférieure en 1916, il reconstitua le syndicat du Bâtiment de Rouen fin 1916. Les adhésion affluèrent en 1917 et en 1918, les 1 200 militants furent répartis en 8 sections (5 de spécialités peinture, maçonnerie, couverture, charpente, terrasse et 3 géographiques Grand-Quevilly, Oissel, Saint-Etienne-du-Rouvray). Secrétaire général permanent, il conservait la direction de la section couverture et au 4ème congrès de l’Union départementale tenu à Sotteville le 16 décembre 1917 il fut élu trésorier adjoint du bureau composé en outre d’Edmond Dubois secrétaire, Gaston Absire secrétaire adjoint et Alfred Bernard trésorier. Trésorier de l’Union locale et de la Bourse du Travail de Rouen de 1916 à 1921, il se vit confier la gérance du Réveil ouvrier mensuel de l’UD qui parut jusqu’en juillet 1921.

Vivement critiqué pour son inertie lors des grèves de mai 1920, il fut évincé de la direction du syndicat du Bâtiment remplacé par Julien Moy dès le 20 juin 1920. Déchargé de tous ses autres mandats en 1921, il cessa dès lors de militer.

Chardon s’était marié à Rouen le 16 mars 1918 avec Augustine Héranval. Il habitait 8 rue Brémontier à Sotteville-lès-Rouen en 1908.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article104995, notice CHARDON Lucien, André par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 15 octobre 2022, dernière modification le 15 octobre 2022.

Par Jean-Jacques Doré

SOURCES : Arch. com. Rouen, 7 F 3 Syndicats, dossier Unions locales, affaires générales, dossier Bourse du Travail statuts et règlements - Arch. dép. Seine-Maritime 10 MP 1406 Bureaux syndicaux 1920, État civil, Matricule militaire. — Le Réveil ouvrier passim — Mémoire de Maîtrise de J.-J. Doré.

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