EINFALT Henri, Auguste, Célestin [Dictionnaire des anarchistes]

Par Guillaume Davranche, Rolf Dupuy

Né le 15 avril 1886 à Paris IIIe arr. ; enseignant ou représentant de commerce ; anarchiste.

Appelé sous les drapeaux en octobre 1907, Einfalt fut incorporé au 2e régiment d’infanterie, mais fut réformé n°2 le 10 mars 1908 pour des otites chroniques.

Ancien professeur à l’Ecole française de Bruxelles, Henri Einfalt s’installa à Nancy en avril 1913. Il se disait alors représentant de commerce.

En janvier 1914, il était membre du groupe de Nancy de la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR), qui se réunissait à la bourse du travail.

Lors de ses réunions, ce groupe, très surveillé par la police, s’interrogeait sur les meilleurs moyens de saboter une éventuelle mobilisation en coupant les communications — voie ferrée et lignes télégraphiques.

Le 22 janvier 1914, le tribunal correctionnel de Nancy le condamna à vingt jours de prison pour outrages et violences à officiers.

Le 11 février 1914, il partit s’installer à la Ruche, à Rambouillet (voir Sébastien Faure) où, sans doute, il avait été embauché comme enseignant. Il quitta Nancy avec sa compagne, la Belge Jeanne Wollesse, et leur jeune fils. Là, il collabora à la 2e série du Bulletin de la Ruche, qui sortit 10 numéros entre le 10 mars et le 25 juillet 1914.

Non mobilisé en août 1914, il fut maintenu dans sa position de réformé n°2 par la commission de révision en décembre 1914 et en mai 1917.

Au printemps 1916, il participa au lancement de l’hebdomadaire pacifiste libertaire CQFD avec Sébastien Faure.

Soutiens fervents de la Révolution russe, Henri Einfalt et Sébastien Faure cosignèrent, au nom de CQFD, le manifeste « La Révolution russe et les syndicalistes » paru dans La Tranchée républicaine du 8 août 1917, qui prenait position en faveur des « socialistes maximalistes et anarchistes russes » réprimés après l’échec des journées insurrectionnelles de juillet à Petrograd. Outre Faure et Einfalt, ce manifeste fut cosigné de Raymond Péricat (CDS), Émile Hubert et Louis Barthès (Terrassiers), Boudoux (Charpentiers en fer), Moïse Élion (Syndicat général du bâtiment), René Baril (du Libertaire), Decouzon (Produits chimiques), Millerat (Habillement), Louis Beauvais (Céramique), Arcole Vauloup (Monteurs-électriciens), Royer et Meunier (Foyer populaire de Belleville), Barion (Jeunesse socialiste de Paris 13e), le comité d’entente des Jeunesses syndicalistes de la Seine, Danvron (Chapellerie), Gontier (Briqueteurs), Jules Barday (Cochers-Chauffeurs), Marie Dubois, Mme Decouzon, Maréchal, Trobat, Mauricius, Jean-Louis Thuillier, Benoît Broutchoux.

En 1918, il collabora au journal zimmerwaldien La Plèbe (voir Louis Alignier).

Il se maria le 31 octobre 1924 aux Lilas avec Claire Laurent de Faget et se remaria le 4 mars 1935 à Paris 18e avec Marie Grosjean.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156043, notice EINFALT Henri, Auguste, Célestin [Dictionnaire des anarchistes] par Guillaume Davranche, Rolf Dupuy, version mise en ligne le 19 mars 2014, dernière modification le 16 octobre 2022.

Par Guillaume Davranche, Rolf Dupuy

SOURCES : État civil de Paris IIIe et Registres matricules de la Seine — Arch. Nat. F7/13348 et F7/13053 — Annie Kriegel, Aux origines du communisme français, 1914-1920, Mouton & co, 1964 — René Bianco, « Cent ans de presse », op. cit.

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