Par Maurice Moissonnier
Militant syndicaliste lyonnais, Argoud fut délégué de l’Union des tisseurs et similaires au congrès constitutif de la Fédération nationale des syndicats tenu à Lyon (Rhône) du 11 au 16 octobre 1886. Cette Union des tisseurs s’était séparée du syndicat primitif qui comprenait ouvriers et petits patrons et avait joué un rôle essentiel dans la préparation du congrès.
Parmi les neuf élus de l’Union, Argoud faisait figure de modéré d’opinion radicale. Le 14 octobre il intervint en faveur de la réduction de la journée de travail à huit heures. Le 16 octobre, dans la discussion sur la loi Waldeck-Rousseau de 1884 (légalisation des syndicats), il déposa un amendement en faveur d’une action pour obtenir le vote d’un crédit égal à celui des cultes, affecté à une caisse d’assurance contre le chômage gérée par les syndicats ouvriers. Son amendement fut repoussé.
Les neuf délégués de l’Union des tisseurs au congrès de 1886 se nommaient Argoud, Joseph Bartholino, Berne, Carret, Chabert, Édouard, Montvert, Louis Sol, Gaston Thévenet.
Par Maurice Moissonnier
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 10 M 864, congrès de 1886. — Congrès national des syndicats ouvriers, Lyon 1886. Compte rendu officiel.