Par Nicole Racine
Né le 14 décembre 1895 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), mort le 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont (Seine, Val-de-Marne) ; poète, écrivain ; membre du PCF (1926-1933, 1942-1952) ; membre du Comité national des Écrivains (CNE) ; membre du CD des Lettres françaises clandestines, du comite directeur d’Europe (1946-1952), délégué pour la France au congrès mondial de la Paix, président du Comité France-Espagne, président du Comité français de l’aide à la Grèce démocratique.
Fils de Clément-Eugène Grindel comptable puis marchand de biens et de Jeanne, Marie Cousin, couturière, Eugène Grindel, qui devint célèbre sous le nom de Paul Éluard, passa ses premières années à Saint-Denis où il naquit le 14 décembre 1895, 46, Bd Jules Guesde. Il fit ses études primaires à Saint-Denis puis à Aulnay-sous-Bois. Son père qui était socialiste, travailla d’abord comme comptable, puis fut agent immobilier et il s’installa en 1908 avec sa famille, 43, rue Louis-Blanc, à Paris. Le jeune Eugène Grindel poursuivit ses études primaires, puis il entra comme boursier à l’École primaire supérieure Colbert et passa son brevet. Il dut interrompre ses études pour raison de santé et partir se reposer en Suisse en juillet 1912. Victime d’une crise hémoptysique, il fut contraint à un séjour prolongé à la montagne, et resta au sanatorium de Clavadel près de Davos jusqu’en février 1914. Il y lut les poètes, Baudelaire, Apollinaire, Whitman, les unanimistes, y rencontra une jeune Russe, Helena, qu’il appela Gala (et qu’il épousera en février 1917) et commença à écrire des poèmes qui furent publiés à compte d’auteur.
Quelques mois après sa sortie du sanatorium, la guerre éclatait ; il était mobilisé en décembre 1914 (il avait dix-neuf ans) et désigné pour le service auxiliaire. Bientôt affecté à la 22e section d’infirmiers militaires, puis en août 1916 à l’hôpital militaire d’évacuation n° 18 à Hargicourt (Somme), il fut le témoin bouleversé des souffrances des blessés et des horreurs de la guerre. Gagné par les idées pacifistes et libertaires, il lit Le Bonnet rouge d’Almereyda et Le Canard enchaîné. Cependant, il demandait, à la fin de l’année 1916, à être muté dans l’infanterie et était versé en décembre 1916 au 95e régiment d’infanterie avec l’assurance de monter en ligne prochainement. Il épousa Gala, au cours d’une permission. En mai 1917 il fut évacué, hospitalisé, puis définitivement affecté au service auxiliaire. En février 1917 paraissait sous le nom de Paul Éluard Le Devoir et l’Inquiétude, par les soins de son ami l’éditeur et relieur d’art J. Gonon, disciple de Zo d’Axa. En juillet 1918, il faisait imprimer ses Poèmes pour la Paix qu’il envoya à de nombreux écrivains. Démobilisé en 1919, [Paul Éluard se retrouvait très vite aux côtés de Tristan Tzara et de ses amis, Aragon, Breton et Soupault qui venaient de faire paraître Littérature ; un de ses poèmes paraissait dans le numéro 3. P. Éluard fondait en février 1920 sa propre revue, Proverbe et participait, à partir de mai 1920, au mouvement Dada et à certaines de ses manifestations. Il collaborait au Cœur à barbe de Tzara mais, en juillet 1923, il rompait avec Tzara. En mars 1924 Éluard disparaissait pour une longue course autour du monde qui durera jusqu’en octobre. Il publiait Mourir de ne pas mourir, dédié à André Breton. À son retour, en octobre 1924, il collaborait au pamphlet surréaliste « Un Cadavre » contre Anatole France, avec un texte intitulé « Un vieillard comme les autres », participait à l’activité du groupe surréaliste, collaborait à la revue La Révolution Surréaliste dont il signa le texte d’ouverture (1er décembre 1924).
A. Breton, dans ses Entretiens, portera le jugement suivant sur Éluard tel qu’il lui apparaissait alors : « La participation d’Éluard à l’activité commune, si constante soit-elle ne va sans doute pas sans réticence : entre le surréalisme et la poésie au sens traditionnel du terme, c’est très vraisemblablement cette dernière qui lui apparaît comme une fin, ce qui — du point de vue surréaliste — constitue l’hérésie majeure. » Éluard approuva cependant de nombreuses déclarations surréalistes, comme celle du 27 janvier 1925 ; il participa également à des manifestations comme celle du banquet Saint-Pol-Roux (juillet 1925). Il fut un des signataires du manifeste « La Révolution d’abord et toujours » (La Révolution surréaliste, 15 octobre 1925) qui, après l’action commune que les surréalistes avaient menée avec la revue Clarté au moment de la guerre du Rif, exprimait le ralliement des surréalistes à la conception marxiste de la révolution et le désir de collaboration des deux groupes. Éluard écrivit dans la revue Clarté à laquelle il donna notamment une triple chronique intitulée « L’intelligence révolutionnaire » (octobre-novembre-décembre 1926, 15 janvier 1927, 15 février 1927). En 1926, Éluard suivait Breton dans son évolution politique et adhérait avec lui au Parti communiste en même temps qu’Aragon, Péret et Unik. La brochure Au Grand Jour (1927) essayait de dissiper les malentendus que cette adhésion suscitait, tant du côté surréaliste que du côté communiste. Affecté à une cellule de traminots, Éluard ne fut guère plus à l’aise que Breton dans le Parti. Cette même année paraissait un de ses plus beaux recueils de poèmes, Capitale de la douleur.
En 1929, Éluard publiait L’amour la poésie, dédié à Gala. Il se liait avec René Char qui adhérait bientôt au mouvement et il suivait Breton dans le tournant qu’il imprimait au mouvement surréaliste, approuvait le Second Manifeste du Surréalisme (décembre 1929) et la transformation de La Révolution surréaliste en Le Surréalisme au service de la Révolution (juillet 1930). Il rencontrait Nush (de son vrai nom Maria Benz). En 1930, Éluard et Breton publiaient L’Immaculée Conception, éblouissant recueil de poèmes en prose. Sur un plan militant, Éluard participait activement avec Louis Aragon à la préparation de l’Exposition anticoloniale des communistes (1931). Il adhérait avec des réserves, ainsi que ses amis surréalistes au congrès international contre la guerre impérialiste, réuni à Amsterdam (août 1932) sur l’initiative d’Henri Barbusse et de Romain Rolland, avec l’appui du Parti communiste ; il signait avec A. Breton, R. Char, R. Crevel, B. Péret, le tract « La mobilisation contre la guerre n’est pas la paix » qui dénonçait les conceptions pacifistes non révolutionnaires qui avaient prévalu dans l’organisation du congrès. Pour avoir notamment signé ce tract, Éluard est parfois présenté comme ayant été exclu du PC en juillet 1933. Il semble plutôt avoir cessé de participer à la vie de sa cellule. Il démissionna de l’AEAR en 1933 à la suite de l’exclusion d’André Breton (Breton, Entretiens, p. 131).
Au lendemain du ralliement de L. Aragon aux thèses du congrès de Karkhov et de sa rupture avec le surréalisme, Éluard participa à la rédaction de la brochure Paillasse ! (Fin de « l’Affaire Aragon ») en mars 1932. Il décerna à son ancien camarade un « Certificat » qui est un des textes les plus durs qui ait été écrit sur l’évolution politique d’Aragon (Éluard et Aragon se réconcilieront au moment de la Résistance). Éluard était cependant admis à l’AEAR ainsi que Breton et il y était actif durant la première moitié de 1933. En février 1934, Éluard signa l’« Appel à la lutte » (10 février) et l’« Enquête sur l’unité d’action » (18 février). Fin mars 1935, il se rendit avec A. Breton à Prague pour l’exposition surréaliste et rencontra le poète V. Nezval. Les rapports entre les surréalistes et le Parti communiste se dégradaient. Au congrès international des Écrivains pour la défense de la culture (juin 1935), les surréalistes exclus du congrès en raison de divers incidents, n’y furent admis qu’en raison du suicide de Crevel le 18 juin, la veille de l’ouverture ; le discours de Breton fut lu par Éluard le 25 juin dans une petite salle, à une heure tardive (dans le compte rendu des travaux du congrès publié par Monde de Barbusse, on pouvait lire qu’« Éluard se prononça contre le pacte franco-soviétique et contre une collaboration culturelle entre la France et l’URSS »). Éluard suivait Breton dans sa rupture avec le communisme de la IIIe Internationale et la Russie de Staline et il signait en août 1935 le tract collectif « Du temps que les surréalistes avaient raison », qui marquait la rupture définitive entre le groupe surréaliste et le PC. Éluard se retrouvait à Contre-Attaque (octobre 1935) dont il signait le manifeste (« Union de lutte des intellectuels révolutionnaires »). Au début de 1936, Éluard se rendit en Espagne pour une tournée de conférences à l’occasion d’une rétrospective Picasso. Le 24 juin 1936, il prononçait à Londres une conférence (« L’évidence poétique »), à l’Exposition internationale du surréalisme organisée par R. Penrose. Sous l’influence des événements d’Espagne, il se rapprochait du PC et il ne signa pas la déclaration de protestation contre les premiers procès de Moscou, lancée en septembre 1936 par A. Breton. Le 17 décembre 1936, un poème d’Éluard, « novembre 1936 », paraissait dans les pages culturelles de l’Humanité. En mars 1938, Éluard terminait Cours naturel où figurait « La victoire de Guernica » et en avril, le poème « Solidarité », illustré par Picasso et de nombreux artistes, était vendu en plaquette au profit des Combattants de l’Espagne républicaine. Éluard avait organisé avec Breton en janvier-février 1938 l’Exposition internationale du surréalisme à la Galerie Beaux-Arts à Paris ; mais il allait désapprouver les positions de Breton, à la suite de la visite de ce dernier à Trotsky à Mexico et de la fondation de la Fédération internationale de l’art révolutionnaire indépendant et Breton rompait alors avec Éluard. En décembre 1938 paraissait la traduction qu’Éluard avait faite avec Louis Parrot de l’« Ode à Salvador Dali » de Federico Garcia Lorca. Au printemps 1939 paraissait Donner à voir dont on a pu dire qu’il était « plus qu’un art poétique, un traité d’esthétique véritablement révolutionnaire » (L. Scheler, Préface aux Œuvres complètes d’Éluard, Bibl. de la Pléiade, p. XLIII).
Mobilisé en septembre 1939 avec le grade de lieutenant, dans le service de l’Intendance à Mignères (Loiret), Éluard fut démobilisé au lendemain de l’armistice, à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) et regagna Paris. Le Livre ouvert I (recueil de poèmes antérieurs à l’Occupation) paraissait en octobre 1940. Au début de 1942 paraissait Le Livre ouvert II (1939-1941), La dernière nuit où s’exprimait la haine de l’oppression ; en avril 1942, Poésie et Vérité 1942 reprenait des poèmes publiés par la revue Fontaine auxquels Éluard ajouta un poème qui allait désormais devenir célèbre, « Liberté » ; en juin 1942, P. Seghers faisait paraître Poésie involontaire et poésie intentionnelle. 1942 est également l’année où P. Éluard demanda sa réintégration dans le Parti communiste alors dans l’illégalité. Il entra dans la clandestinité et Édith Thomas le mit en rapport avec P. de Lescure, fondateur avec Vercors, des Éditions de Minuit. Éluard constitua le Comité national des Écrivains pour la zone Nord : les poèmes de Poésie et Vérité connurent un grand succès et des exemplaires publiés par les Éditions de la revue Fontaine à Alger, en furent parachutés dans les maquis par la RAF. Pour le 14 juillet 1943 les Éditions de Minuit clandestines publiaient la première anthologie des « Poètes de la Résistance », rassemblée par J. Lescure et P. Éluard sous le titre L’Honneur des Poètes ; Éluard, sous le pseudonyme de Maurice Hervent y publia plusieurs poèmes et ce fut lui qui écrivit le texte liminaire du recueil. En décembre 1943, Éluard faisait paraître, sous le pseudonyme de Jean du Haut, Les Sept poèmes d’amour en guerre, imprimé clandestinement à Saint-Flour. De novembre 1943 à février 1944, il dut se cacher à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban en Lozère où l’abrita le docteur Lucien Bonafé. En février 1944, Éluard retourna à Paris et y prépara un second tome de L’Honneur des poètes (Europe) qui parut le 1er mai. En juin, il créa avec Louis Parrot L’Éternelle Revue. Les armes de la douleur, écrit par Éluard et publié sous son nom pour la libération de Toulouse, parurent sous l’égide du Comité national des Écrivains, tandis que les Francs-Tireurs et Partisans français du Lot publiaient pour la libération de Cahors, une édition de Liberté, avec le nom du poète. Le 15 décembre 1944, Au rendez-vous allemand parut aux Éditions de Minuit sorties de la clandestinité.
Les deux années qui allaient s’écouler après la Libération furent pour Éluard des années de création poétique intense : Une longue réflexion amoureuse (1945), Poésie ininterrompue (1946), Le dur désir de durer (1946). En janvier 1946, il entra au Comité directeur d’Europe ; en avril, il se rendit en Tchécoslovaquie où il prononça plusieurs conférences (« La poésie au service de la vérité », « La poésie française contemporaine ») ; il se rendit ensuite en Italie, à Milan et à Rome, puis parcourut la Yougoslavie et la Grèce. La mort de Nush, sa femme, en novembre 1946, le plongea dans le désespoir (Le Temps déborde). Corps mémorable (1947) était écrit « après le plus grand abandon ». Invité dans de nombreux pays, Éluard allait parcourir le monde et s’engager de plus en plus dans l’activité communiste militante.
Il assista avec Picasso, F. Léger, I. Joliot-Curie, Vercors, au congrès mondial de la Paix réuni à Wroclaw (Pologne) en août 1948. En avril 1949, il participa au congrès de Paris, comme délégué du Conseil mondial de la Paix. Ses Poèmes politiques, traduisant son engagement au sein du Parti depuis 1944, avaient paru en 1948, avec une préface d’Aragon. Le recueil s’ouvrait sur un texte, « De l’horizon d’un homme à l’horizon de tous », expression du drame personnel d’Éluard ; on pouvait y lire « La Grèce en tête », dédié à Markos, « Dans Varsovie la ville fantastique », ou « À Paul Vaillant-Couturier ». Fin mai début juin 1949, Éluard voyagea en Grèce avec Yves Farge et il passa quelques jours auprès de partisans grecs du Mont Grammos ; de leurs tranchées, il s’adressa aux soldats gouvernementaux les adjurant de ne plus combattre les partisans ; son appel fut traduit en grec et diffusé par porte-voix (voir Œuvres complètes, II, Bibl. de la Pléiade, p. 905 sous le titre « Fils de Grèce… » ; paru antérieurement dans Europe, juillet 1949). Le poème Athena qu’il avait écrit en 1944 fut édité en tract au profit de la Grèce démocratique. Il publiait de nouveaux poèmes, Grèce ma rose de raison (1949). En septembre 1949, il partit pour Mexico comme délégué du conseil mondial de la paix ; il y rencontra Dominique Lemor avec laquelle il revint et qu’il épousera en 1951. En 1950, il publiait Hommage aux martyrs et aux combattants du ghetto de Varsovie. Il se rendit avec Dominique en avril en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Bulgarie, puis en URSS où il assista aux fêtes du Premier Mai en tant que délégué de l’association France-URSS. Il avait écrit un poème sur Staline à l’occasion du 70e anniversaire de celui-ci. Ce poème (« Joseph Staline ») figura dans Hommages (1950) ainsi que « 12e congrès » (écrit pour le congrès d’avril 1950 du PCF à Gennevilliers), poème à la gloire de Maurice Thorez (qui figura aussi dans Poèmes pour tous) et que « l’URSS seule promesse ». En octobre 1951, il publiait Le visage de la paix, avec 29 lithographies de Picasso. 1951 était également l’année où paraissait Le Phénix, poèmes du couple renaissant, dédiés à Dominique.
De plus en plus engagé au sein du PC, Éluard opposa une fin de non-recevoir à la lettre ouverte que Breton lui adressa le 13 juin 1950 pour lui demander d’intervenir en faveur du journaliste tchèque Zavis Kalandra, condamné à mort (le texte de Breton est reproduit dans La Clé des Champs). Éluard participait aux manifestations de propagande du Parti, notamment aux Batailles du Livre. Il assistait au meeting de protestation de juillet 1952 contre le procès fait à André Stil, arrêté au moment des manifestations anti-américaines, lors de la venue de Ridgway à Paris. Dans le choix de poèmes paru en 1952, sous le titre Poèmes pour tous, on pouvait notamment lire parmi les poèmes politiques, « Prague un soir de printemps » écrit au retour d’un voyage en Tchécoslovaquie, « La confiance d’Henri Martin », et « À Jacques Duclos ». En février 1952, Éluard donnait à Genève une conférence sur le thème « La poésie de circonstance » qu’il distinguait de la poésie de commande. À la fin février et au début mars 1952, il participait à Moscou aux cérémonies pour le 150e anniversaire de la naissance de Victor Hugo et le 100e anniversaire de la mort de Gogol.
À propos de l’inspiration politique des dernières années de la vie d’Éluard, Claude Roy, dans son article de l’Encyclopædia Universalis, écrit qu’« il arrivait aux admirateurs d’Éluard de regretter que le sublime poète de l’amour sublime se fût "encanaillé" dans la politique et qu’Ariel se fut "engagé" avec Caliban. Quand on suit la longue respiration ininterrompue de la poésie d’Éluard, il semble au contraire qu’on ne puisse séparer le poète "amoureux" du poète "pour tous", comme il disait ».
En septembre 1952, une crise d’angine de poitrine le contraignit à quitter Bénac en Dordogne où il mettait la dernière main à Poésie ininterrompue II et à regagner Paris. Il succombait le 18 novembre 1952, à son domicile, 52 avenue de Gravelle, à une nouvelle crise cardiaque. Ses obsèques eurent lieu le 22 novembre 1952 au Père Lachaise.
Après sa mort, Poésie ininterrompue, II (1953) paraissait avec, en frontispice, un portrait du poète par Picasso.
Paul Éluard s’était marié le 21 février 1917 avec Helena Dimitrovnie Diakonova (Gala) puis le 21 août 1934 avec Maria Benz (Nusch) et enfin en 1951 avec Dominique Lemor (1914-2000) dite aussi Odette Lemort. Il était le père d’une fille, Cécile, née le 11 mai 1918.
Par Nicole Racine
ICONOGRAPHIE : Exposition Paul Éluard, Saint-Denis, 1963, Paul Éluard, 1895-1952 [Catalogue de l’Exposition Paul Éluard au Musée municipal d’art et d’histoire de Saint-Denis, 1963, par Colette Caubisens. Préface de Jean Marcenac, Impr. centrale commerciale, 96 p.]. — Album Éluard, iconographie réunie et commentée par R.-J. Ségalat, Collection La Pléiade, 1968, 342 p.
SOURCES : La chronologie et l’avant-propos de Lucien Scheler aux Œuvres complètes de Paul Éluard parues dans la Bibliothèque de la Pléiade, ainsi que les nombreuses notes critiques de cette édition sont des sources indispensables.
On peut y ajouter pour notre propos M. Nadeau, Histoire du surréalisme, Le Seuil, 1945, 363 p. et Documents surréalistes, id., 1948, 399 p. — L. Parrot, L’intelligence en guerre. Panorama de la pensée française dans la clandestinité, La Jeune Parque, 1945, 367 p. — Cl. Morgan, Chronique des « Lettres françaises », Édit. Raisons d’être, 1947, 2 vol., 159 et 167 p. — Aragon, Préface aux Poèmes politiques de P. Éluard, Gallimard, 1948, 59 p. — Dominique Desanti, Nous avons choisi la paix, Seghers, 183 p. — J. Marcenac, Préface à Poèmes pour tous de P. Éluard, Éditeurs français réunis, 1952, 245 p. — André Breton, Entretiens, 1913-1952, avec André Parinaud… [etc.], Gallimard, 1952, 319 p. et La Clé des Champs, Éditions du Sagittaire, 1953, 288 p. — Paul Éluard, nouv. édit. augmentée. Préface de L. Parrot. Postface de J. Marcenac. Choix de poèmes, portr., Seghers, 1953 (« Poètes d’aujourd’hui ». 1. La première édition a paru en 1945). — Aragon, L’Homme communiste, Gallimard, 1953, 325 p. — D. Caute, Le Communisme et les intellectuels français 1914-1966, Gallimard, 1967, 477 p. — L. Decaunes, Paul Éluard, biographie pour une approche suivie de notes jointes et d’un essai de bibliographie des œuvres publiées en langue française, Rodez, Subervie, 1965, 160 p. — Encyclopædia Universalis, t. 6, 1970, article de Claude Roy. — Colloque Paul Éluard, 1972, Nice. — Europe, janvier 1973. — Marie-Renée Guyard, Le Vocabulaire politique de Paul Éluard, Klincksieck, 1974, 284 p. — Dominique Desanti, Les Staliniens, 1944-1956 : une expérience politique, Fayard, 1974, III-383 p. — Cl. Morgan, Les « Don Quichotte » et les autres, Roblot, 1979, 230 p.
Après la mort d’Éluard, Les Lettres françaises publièrent un numéro d’hommage (20-27 novembre 1952) ; le numéro suivant fut consacré aux funérailles du poète (27 novembre-4 décembre). La revue Europe consacra un premier numéro spécial à P. Éluard en juillet-août 1953, puis un second en novembre-décembre 1952 ; ces numéros furent repris en 1972. — Jean-Pierre Ravery, recherches iconographiques.