CŒURET Marcel, Robert

Par Daniel Grason

Né le 12 mars 1924 à Paris (XIVe arr.), mort le 3 janvier 1945 à Ellrich (Allemagne) ; chauffeur, monteur-électricien ; militant communiste ; résistant FTP ; déporté politique.

Marcel Cœuret demeurait chez ses parents 97 rue du Bois à Clichy-la-Garenne, il entra dans la résistance communiste. Ses parents acceptèrent d’héberger Louis Lereste, l’un des camarades de Marcel. Le 18 juillet 1944, des membres de la Feldgendarmerie procédèrent à des contrôles d’identité dans un café du boulevard de L’Hôpital à Paris (XIIIe arr.). Les deux hommes leurs parurent suspects, ils furent livrés à la BS2 à la préfecture de police.
Des inspecteurs de la BS2 perquisitionnèrent le domicile de Clichy-la-Garenne, ils saisirent : un lot de feuilles de démobilisation en blanc, des cartes d’identités et d’alimentation en blanc, des certificats de travail et de recensement, des bulletins d’état civil, des timbres fiscaux et un tampon encreur avec cachet de la Mairie de Viroflay (Seine-et-Oise, Yvelines), un plan détaillé du garage de la préfecture de Police et des tracts du parti communiste. Il déclara ignorer que l’organisation des FTP était d’obédience communiste. Lors d’interrogatoires où il fut probablement battu, il reconnut avoir participé récemment à un vol d’essence au ministère de la Production Industrielle. Appréhendé le surveillant du ministère qui habitait sur place au 99 rue de Grenelle à Paris (VIIe arr.), reconnaissait au cours d’un interrogatoire être en contact avec le responsable prénommé Jacques.
La BS2 appréhenda les jours suivants une quinzaine de résistants dont : Jean Beroujon, René Dillé, Marcel Valade, Raymond Cotillard, Marcel Pery, Jean Audoin alias Jacques Le Foll, Pierre Perret, Michel Trival, Albert Baudet et Maurice Requillé. Ils étaient dans le convoi de 1654 hommes qui partit le 15 août 1944 de la gare de Pantin à destination du camp de concentration de Buchenwald (Allemagne). Matricule 77735, il fut transféré au camp de Dora, puis au Kommando de travail d’Ellrich. Des milliers de détenus travaillaient au creusement de galeries souterraines ou à des travaux de génie civil en surface. Plus de 900 déportés de ce convoi moururent dont Marcel Cœuret, le 3 janvier 1945. Son nom figure sur le monument aux morts des déportés et fusillés de 1939-1945, place de la République – François Mitterrand à Clichy-la-Garenne.
Marcel Coeuret a été homologué Déporté interné résistant (DIR).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article175848, notice CŒURET Marcel, Robert par Daniel Grason, version mise en ligne le 6 octobre 2015, dernière modification le 3 mars 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. PCF Cartons 16 et 17 rapports hebdomadaires des Renseignements généraux du 24 et 31 juillet 1944, KB 72, KB 92, transmis par Gilles Morin 77W 837. – Bureau Résistance GR 16 P 135327. – Arch. Mun. Clichy-la-Garenne. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – Site internet GenWeb.

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